SECTION SE-Unsa de l'AUDE - 14 BD JEAN JAURES - BP 17 - 11001 CARCASSONNE CEDEX
Tél. 04 68 25 56 29 - Fax. 04 68 25 65 45 - Por. 06 37 61 02 41 - 11@se-unsa.org

 
Compte-rendu CDEN du 09/12/20
Article publié le vendredi 11 décembre 2020.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Mercredi 09 décembre 2020, vos représentants du personnel UNSA Education ont siégé en CDEN.

DĂ©claration de l'UNSA Education:

Cette dĂ©claration a d’abord pour objet de vous alerter sur la situation dans laquelle les personnels, les Ă©coles, Ă©tablissements et services se trouvent. Les personnels se sont investis et ont beaucoup donnĂ© lors des premiers mois de la crise sanitaire, week-end et vacances inclus. Ils ont compris les enjeux et relevĂ© les dĂ©fis, ils ont aussi tolĂ©rĂ© les tâtonnements du pilotage, sans attendre ce qui ne vient jamais : les remerciements et la reconnaissance de l’institution. A ce sujet, Mme la Directrice acadĂ©mique, les personnels audois ont longtemps attendu un Ă©crit allant dans ce sens de votre part : ils attendent encore. Ce qui Ă©tait inĂ©vitable et comprĂ©hensible il y a quelques mois, ne l’est plus aujourd’hui et les personnels relevant de l’Education nationale sont au mieux lassĂ©s, mais globalement exaspĂ©rĂ©s, par un ministre qui prĂ©fère dĂ©livrer ses instructions sur les chaĂ®nes d’infos en continu que suivre la chaĂ®ne hiĂ©rarchique. Sans ironie, nous prĂ©cisons que toute tentative de rĂ©ciprocitĂ© venant des personnels serait mal accueillie.

La plus regrettable des approximations est celle qui a minĂ© l’hommage Ă  Samuel Paty, qui après avoir Ă©tĂ© programmĂ©, a Ă©tĂ© repoussĂ©, voire annulĂ© : on ne sait plus trop. Mais ce cafouillage est une preuve supplĂ©mentaire de l’inanitĂ© de telles mesures verticales et descendantes, Ă©mises sans co-construction avec les agents publics chargĂ©s de la mettre en Ĺ“uvre… ce qui laisse un goĂ»t amer, celui des coups de com inaboutis et sans effet positif sur le temps long, qui devrait ĂŞtre celui de l’Education.

L’UNSA Education constate que l’épuisement gagne chaque jour un peu plus l’ensemble des collègues. Ils ont besoin que le protocole sanitaire les protège, ils sont fatigués physiquement et moralement. Depuis des mois, ils tiennent pour les élèves qui sont confiés au système scolaire car la conscience professionnelle les pousse à faire au mieux dans leur intérêt. Aujourd’hui, madame le Préfet, colère exaspération et épuisement culminent. Il est indispensable qu’à tous les niveaux on en ait conscience.

 

A l’ordre du jour de ce CDEN, le bilan de rentrée 2020. L’UNSA Education ne peut que constater que pour mettre en place et respecter des protocoles sanitaires, les bras manquent.

  • Oui, il manque des remplaçants car au non brassage thĂ©oriquement demandĂ© par les autoritĂ©s s’oppose un brassage matĂ©riellement imposĂ© par le non remplacement massif de collègues qui impose de fait, la rĂ©partition des Ă©lèves dans les diffĂ©rentes classes de l’école.

  • Oui, il manque des personnels AED dans les Ă©tablissements du second degrĂ©, engendrant de grandes difficultĂ©s dans les services de vie scolaire

  • Oui, il manque des AESH : de trop nombreux Ă©lèves en situation de handicap ne bĂ©nĂ©ficient pas de l’accompagnement dont ils ont droit. Ils attendent, parfois depuis plusieurs semaines. Pour l’UNSA Education, cette situation insupportable doit ĂŞtre rĂ©solue très rapidement.

Ce sont les personnels en poste qui pallient à ces manques, au dépend de leur santé physique et morale.

Pour toutes ces raisons, l’UNSA Education demande le recrutement de personnels pour faire face à la situation actuelle et anticiper sur les scénarios futurs.

 

Aujourd’hui, ce CDEN a lieu le 9 décembre. C’est un jour de deuil national à l’occasion du récent décès de Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République. Cela devrait conduire à des drapeaux mis en berne sur les édifices publics. Or, à l’Unsa-Education, nous n’y sommes pas favorables car c’est aujourd’hui le 115eme anniversaire de la promulgation de la loi de 1905. Cette loi de séparation des églises et de l’Etat qui consacre sans la nommer la laïcité et porte haut cet idéal d’émancipation humaine qu’est la liberté de conscience, assurée par la République.

On parle tous les jours de laïcité. Tous les jours la laïcité est évoquée et invoquée pour tenter de comprendre et traiter des questions de toute sorte qui se posent à la société française.

Il y a ceux qui ne visent que l’islam, ceux qui l’affaiblissent en lui donnant cinquante nuances, et l’immense majorité de la population, qui demeure perplexe devant les propos de spécialistes souvent auto-proclamés de la laïcité. La laïcité est fréquemment mal traitée. Ce concept d’une extraordinaire modernité est trop souvent utilisé pour servir des discours de division. Ainsi, les détracteurs en dénaturent complètement le principe.

La division qui nous prĂ©occupe le plus est celle de la jeunesse de notre pays ; comment comprendre les regrets quant Ă  la mixitĂ© sociale perdue, dĂ©clarĂ©s par le prĂ©sident de la RĂ©publique dans son discours du 2 octobre aux Mureaux, tout en continuant de la laisser prospĂ©rer sans contraintes, notamment Ă  l’École, avec le financement public des Ă©tablissements d’enseignement privĂ©, dont le coĂ»t global et service rendu Ă  la Nation n’ont jamais Ă©valuĂ©s… Sur ce point, la Cour des Comptes tarde Ă  se mettre au travail malgrĂ© les demandes du ComitĂ© National d’Action LaĂŻque.

A l’Unsa Education, nous considérons donc que l’argent public doit servir l’Ecole publique

L’UNSA EDUCATION y veille. La loi du 30 octobre 1886 précise : « Ni l’État, ni les communes, ni les départements ni les régions ne peuvent participer au financement des dépenses d’investissement des établissements d’enseignements privés du premier degré, qu’ils soient ou non sous contrat, simple ou d’association ».

Aussi, nous avons été surpris de voir en presse, qu’un appel à projets participatif émanant du Conseil Départemental avait ouvert la possibilité de financer un projet à deux écoles privées l’une hors-contrat, nommée Pédagogie d’envol à Arzens et l’autre sous contrat, la Canlandreta de Rieux-Minervois.

Le projet pour l’école hors contrat avait pour titre « Réhabilitation d’un établissement multidisciplinaire ». Il s’agissait de financer la réhabilitation des locaux de l’ancien presbytère d’Arzens. On parle tout de même de 99 500€

 Le projet pour l’école privĂ©e sous contrat visait quant Ă  lui, Ă  crĂ©er un potager  pour un montant de 10 300 €.

 

Nous demandons aujourd’hui que ces projets soient abandonnĂ©s et souhaitons avoir une rĂ©ponse dĂ©finitive en ce sens de la part du Conseil DĂ©partemental ; Nous ajoutons que cette somme de 110 000 € serait bien mieux employĂ©e si elle Ă©tait dirigĂ©e vers les milliers d’enfants et adolescents audois qui vivent sous le seuil de pauvretĂ© que nous accueillons dans son immense majoritĂ© dans les Ă©coles et Ă©tablissements publics,  et dont la crise sanitaire augmente inexorablement le nombre. Ce serait l’honneur d’une collectivitĂ© attachĂ©e Ă  la RĂ©publique sociale.

 

  

COMPTE-RENDU 

C’est noĂ«l, tout arrive !!!

Enfin, nous avons eu un Conseil Départemental de l’Education Nationale. Les autres départements l’ont eu il y a 1 mois…

Malheureusement, c’est en instance que nous avons découvert la plupart des documents. Certains nous avaient été envoyés lundi et mardi. Nous avons donc eu peu de temps pour l’analyse. Ceci dit, grâce à vos remontées de terrain, nous avons pu défendre au mieux nos conditions de travail.

BILAN Education Nationale et Conseil dĂ©partemental : deux bilans antinomiques

L’un dĂ©montre que l’anticipation et l’investissement ont portĂ© leur fruit, l’autre nous laisse « pantois, pour rester polis Â», comme l’a dit Anne Marty, du SE-UNSA.

L’administration nous a prĂ©sentĂ© des tableaux sur l’évolution de la dĂ©mographie dans l’Aude qui globalement, est en baisse, sauf Ă  Gruissan.

Effectifs élèves 1er degré

Une baisse est constatée sur le nombre moyen d’élèves par classe, qui frôle les 20.


Pour autant, l’Aude Ă©tant un dĂ©partement rural, les 50% d’écoles de 3 classes et moins ont un « coĂ»t Â» en terme de postes. Par exemple, si une Ă©cole de 2 classes a 15 Ă©lèves par classe, la DSDEN pourrait ĂŞtre en mesure de fermer un poste. Mais elle ne peut pas le faire car cela rĂ©duirait Ă  une seule classe de 30 Ă©lèves. Par contre, il est plus aisĂ© de fermer des classes sur des grosses Ă©coles.

Ce chiffre moyen de 20 ne reflète donc pas la réalité avec un différentiel important avec des classes à 15 comme des classes à 28.

Effectifs collège

La tendance est diffĂ©rente, les effectifs sont Ă  la hausse en collège :

14840 Ă©lèves 2019-2020 =>  14889 Ă©lèves 2020-2021

Mais on attend une baisse notamment dans la ruralité à la rentrée 2021.

Les flux de population ont une influence sur les effectifs.

ULIS (+ 28 Ă©lèves) et SEGPA (+48 Ă©lèves) : Hausse d’effectif

Bassin de Narbonne : en baisse, celui de Carcassonne : en hausse (dĂ©partement scindĂ© en deux pour l’analyse).

Malgré ces hausses, l’Unsa Education regrette que les moyens ne soient pas mis dans le 2nd degré.

Effectifs lycée

Voie technologique

+68 élèves supplémentaires

La Directrice AcadĂ©mique, Ă©met deux hypothèses pour expliquer la hausse des effectifs :

La réforme de la voie pro et (ou) cette année, l’impact de la crise sanitaire.

La Directrice Académique se demande si c’est une voie davantage choisie grâce à la Réforme de la voie Pro ou si c’est un choix par défaut, pour être au plus proche du domicile familial.

Voie générale

La baisse d’effectifs est aussi liĂ©e aux redoublements en 3ème en augmentation et qui s’explique par la crise.

 

BILAN du Conseil DĂ©partemental et du Conseil RĂ©gional

Présentation des travaux 2020, des travaux en prévision pour 2021 et des adaptations (recrutement, matériel et financier) liées à la gestion de la crise COVID.

  • L’UNSA EDUCATION a tenu Ă  saluer la rĂ©activitĂ© et l’efficacitĂ© du Conseil DĂ©partemental dans les Etablissements publics, pour rĂ©pondre aux nĂ©cessaires amĂ©liorations et adaptations du bâtit scolaire, notamment, en cette pĂ©riode. Le Conseil dĂ©partemental a anticipĂ© et a mis Ă©galement les moyens matĂ©riels et humains (recrutement). Cette gestion contraste avec celle de l’Education nationale qui n’a pas rajoutĂ© de moyens humains et on se retrouve avec des enfants en situation de handicap sans accompagnant, un manque d'AED et de remplaçants.

 

Demande de dĂ©rogations en baisse :

Les familles souhaitent rester dans une scolarisation de secteur du domicile familial.

Les deux Ă©tablissements les plus demandĂ©s sont :

  • Le lycĂ©e Lacroix : demandes importantes de dĂ©rogations surtout ceux qui arrivent

  • Le collège CitĂ© de Narbonne, pour une raison de « rĂ©putation Â», mais aussi pour le parcours langue occitane

  • et le collège Antoine Courrière de Cuxac Cabardès, pour des raisons d’options.

La Directrice Académique évoque la continuité du parcours langue occitane demandé par les parents d’élèves de la calendreta.

 

  • L’UNSA Education intervient et demande que le parcours scolaire en langue occitane s’effectue ailleurs qu’au collège CitĂ© Ă  Narbonne, pour Ă©viter le ghetto scolaire d’entre soi. La mixitĂ© scolaire est une richesse Ă  prĂ©server pour nos enfants et ceux des autres Ă©galement.

 

Instruction Ă  domicile

L’UNSA EDUCATION pose la question - Combien d’élèves suivent l’instruction dans les familles en maternelle ? En Ă©lĂ©mentaire ? En collège ?

La DASEN parle « d’incidences faibles de la scolarisation Ă  domicile sur les effectifs». La scolarisation Ă  domicile augmente surtout Ă  LĂ©zignan et il y a un turn-over important dans le dĂ©partement.

Au 30 novembre, les services constatent une hausse importante de l’instruction dans la famille liée à la crise sanitaire.

C’est une déclaration et non une demande (droit des parents). Pour autant, l’inspection est faite.

Si la crise sanitaire se calme, nous aurons un retour du niveau d’accueil 2019, plus important que 2020.

Cette analyse ne tient pas compte de la future Loi contre les séparatismes.

RĂ©partition gĂ©ographique : l’an dernier l’instruction Ă  domicile concernait plutĂ´t la Haute VallĂ©e de l’Aude mais cette annĂ©e, c’est plus diffus sur le dĂ©partement.

 

ECOLE INCLUSIVE

2401 élèves en situation de handicap

Dont 301 en ULIS école, 264 en ULIS collège, 62 en ULIS lycée

1151 élèves bénéficient d’une notification d’accompagnement dont 752, avec une aide mutualisée et 399 avec une aide individualisée.

Environ 800 élèves sont pourvus de matériel pédagogique spécialisé.

 

  • L’UNSA EDUCATION intervient pour redire la dĂ©tresse des Ă©lèves mais aussi la mise sous tension des personnels qui assurent l’inclusion et la classe.

RĂ©ponse de la Directrice AcadĂ©mique : « on y travaille Â». Elle concède que ce constat est insatisfaisant.

 

AESH et notifications :

- Combien y a-t-il d’élèves ayant une notification MDPH impliquant un accompagnement à ce jour ?

1151 élèves

- Combien d’élèves ayant une notification ne bénéficient pas d’accompagnement à ce jour?

La DASEN indique que 90% des notifications sont accompagnées

  • L’UNSA EDUCATION a vite fait le calcul : si le pourcentage paraĂ®t important, ramenĂ© au nombre d’élèves, il s’agit de 104 Ă©lèves en situation de handicap qui n’ont pas l’accompagnement dont ils ont droit. Ce nombre est d’autant plus choquant qu’il ne prend pas en compte tous les Ă©lèves qui ne sont pas accompagnĂ©s car les collègues AESH sont absentes (vulnĂ©rable, maladie, maternité…).

Il s’agit donc d’une crise de l’inclusion avec des centaines d’élèves à besoin éducatifs particuliers qui doivent bénéficier des conditions d’accueil qui leur sont dues.

 

Pour la DASEN, la mise en place des PIAL est aidante.

L’UNSA Education a donc demandé le nombre de PIAL et les secteurs couverts par chacun (juste un collège, juste des écoles, un collège et des écoles) pour combien d’élèves et d’AESH ?

La DASEN précise qu’il y a 24 PIAL et que les secteurs nous seront communiqués par la suite.

L’administration rĂ©flĂ©chit Ă  crĂ©er un « pool de remplaçants AESH Â».

Sur la question des AESH, la Directrice Académique nous a promis un Groupe de Travail.

Nous vous tiendrions informé si tel était le cas.


 

Combien d’élèves sont en attente de place (IME, ITEP) ?

- Nombre d’élèves en attente d’IME : 118 enfants (dont environ 40 familles qui ne souhaitent pas faire la demande)

- 10 enfants en attente d’ITEP

 

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC