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SE-UNSA 09


 Par SE-UNSA 09
 Le  lundi 17 juin 2019

L’Ecole inclusive, priorité de la rentrée 2019

 

L’École inclusive, priorité de la rentrée 2019, certes, mais où sont les moyens nouveaux ?

Le Ministre en a fait sa priorité, la rentrée 2019 sera celle de l’Ecole inclusive. Qu’on en juge :

Les personnels confrontés aux difficultés au quotidien pour que l’inclusion soit une réussite resteront largement sur leur faim !

La circulaire présente de nombreuses annonces que le Ministère de l’Éducation Nationale et la Secrétaire d’Etat aux personnes handicapées qualifient de changement en profondeur, de « transformation générale » du système éducatif. Il s’agit ni plus ni moins que de mettre en œuvre le « Service Public de l’École inclusive » dans chaque département.

En fait, la circulaire est largement consacrée aux PIAL, dont l’objectif principal est de coordonner les moyens humains d’accompagnement, en apportant de la « souplesse » aux écoles et aux établissements. Après une année d’expérimentations menées dans une opacité que nous avons dénoncée, IA-DASEN et Recteurs se livrent en cette fin d’année à des concertations, tout du moins à des présentations de la mise en œuvre des principales mesures en créant notamment des postes de coordonnateurs de PIAL.

En pièce jointe, le compte-rendu de la réunion organisée le 17 mai par l’Inspecteur d’Académie de l’Ariège.

D’autres éléments contenus dans la circulaire restent à expliquer :

  • l’utilisation de l’outil d’évaluation Qualinclus, à quelle fin ?
  • l’apparition d’un livret de parcours inclusif, sous quelle forme ?
  • le temps de rencontre avec les parents pour les Professeurs des Ecoles de 6 heures sur les 48 heures, à la place de quoi ?
  • rien n’est dit sur les personnels qui seront chargés de gérer les cellules d’accueil, d’écoute et de réponse destinée aux parents d’élèves en situation de handicap.

Le SE UNSA rappelle les fortes interrogations de la communauté éducative sur les PIAL, leur pilotage, la répartition géographique, le déclenchement de l’aide, l’opposabilité. Nous regrettons que les PIAL, mesure phare de cet acte I de l’école inclusive du nouveau Ministre ne soient pas plus utilisés comme des pôles-ressources de professionnels aptes à répondre aux besoins des élèves mais soient quasi-exclusivement destinés à la gestion des accompagnants.

Le SE UNSA prend acte de la création d’un Comité National de suivi de la mise en œuvre des PIAL que nous demandions. Souhaitons qu’il permette les ajustements nécessaires à cette nouvelle organisation et ne soit pas une simple chambre d’enregistrement des annonces ministérielles.

Le SE UNSA interrogera le Ministère et les services locaux pour leur demander des précisions sur les moyens mis en œuvre pour réaliser les dispositions de formation et d’allègement de service pour les directeurs qui accepteraient d’assumer ces fonctions. Et pourquoi pas les mêmes mesures d’allègement de service dans le 2nd degré, ou une IMP dans le 1er degré ?

Les personnels d’enseignement, d’éducation et d’accompagnement (AESH et CUI) qui expriment des besoins forts d’information et de formation devront se contenter d’une plateforme numérique, d’une information le jour de la prérentrée, et de courts modules de formation (3 ou 6 heures). Mieux que rien, certes, mais à inscrire de toute urgence dans les plans de formation locaux et sans moyens supplémentaires. On demande donc à voir la réalité à la rentrée…

Pour le SE UNSA, la parution très tardive de cette circulaire fait naître le doute sur la concrétisation à la rentrée d’un certain nombre de mesures, ceci d’autant plus qu’aucun moyens supplémentaires ne sont annoncés. La rationalisation de l’accompagnement humain est la motivation première de ce texte. Les personnels auront du mal à y trouver leur compte.

En pièce jointe le compte rendu de la présentation des PIAL.