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Le métier d’enseignants n’est pas une planque !
Article publié le mercredi 8 octobre 2014.
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Soumis à de nom­breuses contraintes, peu sou­te­nus par leur entou­rage et leur hié­rar­chie, les ensei­gnants aspirent à davan­tage de recon­nais­sance, selon les résul­tats d'une enquête du syn­di­cat SE-UNSA.
 
Christian Chevalier secrétaire général SE-UNSA

Christian Chevalier, secré­taire géné­ral du SE-UNSA.

86% des ensei­gnants pensent tout le temps à leur métier : c'est l'un des prin­ci­paux ensei­gne­ments d'une enquête menée par le SE-Unsa(1), dont les résul­tats ont été dévoi­lés ce mer­credi matin.

Non seule­ment les ensei­gnants ont du mal à décro­cher, mais ils ne se sentent pas tou­jours sou­te­nus et com­pris, que ce soit dans un contexte pro­fes­sion­nel ou per­son­nel. En effet, trois répon­dants sur quatre (74%) déclarent que leur hié­rar­chie ne recon­naît pas leurs contraintes pro­fes­sion­nelles, et 54% disent la même chose de leur entourage.

Beaucoup de tra­vail hors des heures de cours

"Le métier d'enseignant n'est ni une planque, ni un sacer­doce", nuance Stéphane Crochet, secré­taire natio­nal du SE-Unsa en charge de la for­ma­tion, "mais un vrai métier comme les autres, avec ses contraintes". Par exemple, la majo­rité des ensei­gnants passe beau­coup de temps dans l'établissement au-delà des heures d'enseignement (95%), et ramène beau­coup de tra­vail à la mai­son (90%), "une par­tie pas for­cé­ment visible" de leur activité.

Les ensei­gnants res­tent fiers d'exercer leur métier, mais ils attendent une plus grande valo­ri­sa­tion de la part de leur hié­rar­chie, et de meilleures oppor­tu­ni­tés d'évolu­tion pro­fes­sion­nelle. "Les ensei­gnants sont en dyna­mique : ils ont envie de for­ma­tions régu­lières, envie d'une évolu­tion de car­rière, envie de pou­voir construire un autre pro­jet pro­fes­sion­nel. Ils sont 49% à dire qu'ils aime­raient chan­ger de métier à l'intérieur de l'Education natio­nale, et 21% à l'extérieur", indique Stéphane Crochet. "Il y a un malaise tout par­ti­cu­lier chez les pro­fes­seurs des écoles" ajoute-t-il, "et lorsqu'on a fait de l'école pri­maire une prio­rité, il y a un inté­rêt à accor­der de l'attention aux acteurs qui la font vivre."

"La refon­da­tion ne se fera pas sans les ensei­gnants, et cer­tai­ne­ment pas si les ensei­gnants sont mal dans leurs bas­kets", observe Christian Chevalier, secré­taire géné­ral du SE-Unsa. Le syn­di­cat pro­met d'être "vigi­lant" et "exi­geant", à l'approche de nou­velles consul­ta­tions des ensei­gnants. La réforme de la refon­da­tion de l'Ecole de la République peut encore "s'effondrer sur elle-même, ou répondre aux attentes des per­son­nels" pour faire de la pro­fes­sion d'enseignant "un métier moins contrôlé par la hié­rar­chie, où la confiance est le maître mot", sou­ligne Christian Chevalier.

Les ensei­gnants pas assez asso­ciés à l'évolution de leur métier

Les ensei­gnants attendent aussi des outils effi­caces pour amé­lio­rer leur pra­tique au quo­ti­dien, ce que les réformes actuelles n'apportent pas tou­jours. Par exemple, le pro­jet de nou­veau socle com­mun porté par le Conseil supé­rieur des pro­grammes (CSP) est une "décep­tion", car il "confond com­pé­tences, objec­tifs, connais­sances" et mul­ti­plie les items à évaluer, sans jus­ti­fi­ca­tion. "Il y a 22 com­pé­tences à évaluer rien que pour l'enseignement moral et civique (...) c'est pire que le Livret per­son­nel de com­pé­tences tel qu'il est pour l'instant", déplore Claire Krepper, secré­taire natio­nale en charge des ques­tions éduca­tives. Il fait en outre l'impasse sur les situa­tions d'apprentissage et les moda­li­tés d'évaluation.

C'est pour­quoi le syn­di­cat a tra­vaillé sur un contre-projet de socle. Le SE-Unsa espère que les remarques des ensei­gnants, qui doivent bien­tôt être consul­tés sur le pro­jet du CSP, seront prises en compte : "Il manque aujourd'hui le maillon de l'association et de l'adhésion de nos col­lègues sur l'évolution de leur métier", regrette Stéphane Crochet.

Quentin Duverger, Vousnousils, e-mag de l'Education

 
 
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