La circulaire de rentrée 2020 à retrouver <ICI>, publiée au Bulletin officiel du 10 juillet 2020, détaille les priorités éducatives pour l'année scolaire 2020-2021 ainsi que les moyens mis en place.

Des outils de positionnement pour la période septembre-octobre

Pour chacun des niveaux d'enseignement, de l'école élémentaire au lycée, des priorités sont indiquées afin de conforter les apprentissages de l'année précédente et d'aborder les nouvelles notions.

Des outils de positionnement permettant d'observer les acquis des élèves dès les premiers jours de classe sont également mis à disposition, à retrouver sur Eduscol <ICI>

L’analyse du SE UNSA

La circulaire de rentrée a été publiée extrêmement tardivement alors que la préparation de rentrée était déjà très engagée, voire achevée dans la plupart des écoles et des établissements. Elle pourrait donc être largement inopérante, sauf en cas de zèle excessif des Recteurs et DASEN qui imposeraient aux équipes de recommencer le travail d'organisation de cette rentrée.  A la décharge du Ministère, la crise sanitaire et ses incertitudes, le changement de gouvernement et l'attente de l'avis du Haut Conseil de Santé Publique ont aggravé le retard de préparation et de rédaction de cette circulaire.

Le volet sanitaire

Sans surprise, la volonté affichée est bien le retour de TOUS les élèves en classe.

Si à l'école primaire le protocole semble suffisamment souple pour permettre le retour à une organisation quasi-normale, ce sera plus complexe dans les établissements du 2^nd degré où il est conseillé de limiter les déplacements des élèves.

Les parcours plus individualisés au lycée conduisent à de nombreux brassages des groupes qui ne sont guère conseillés. La solution pratique est le regroupement des élèves dans les mêmes classes en fonction de leurs options, avec comme effet pervers la reconstitution de classes de niveau, un phénomène contre lequel nous luttons depuis plus de 20 ans. Les progrès sensibles obtenus de haute lutte vont être réduits à néant par le covid-19.

En tout cas, les syndicats n'ont été associés à rien dans ce domaine.

Le volet pédagogique

Lui aussi largement sans surprise, on y retrouve tout ce qui fait la doctrine Blanquer en la matière :

- individualisation par l'externalisation de la prise en charge des difficultés dans des dispositifs complémentaires de la classe (APC, AP, Devoirs faits, temps péri-scolaires ou de vacances apprenantes) financés par les HSE économisées pendant la fermeture administrative des établissements.

- renforcement des fondamentaux pour certains (jusqu'à 5 heures prises sur les autres disciplines en collège pour la lecture et le calcul) et options "d'excellence" pour d'autres avec la relance des classes bilangues en 6^ème sans continuité, les options euro et internationales et les langues anciennes.

- évaluations nationales dès le 14 septembre en CP, CE1, 6ème, 2nde et 1ère année de CAP et tests de positionnement disponibles pour les autres niveaux.

- nouveaux guides orange en CP et en maternelle et parcours magistère en maternelle, comme si l'information descendante était une formation continue.

Pour le reste, beaucoup de vœux pieux, accompagnés de zéro moyens.

C'est surtout le cas en lycée où, on le sait, on accueillera plus d'élèves avec moins de postes tout en mettant en œuvre la 2^nde année de la réforme.

Deux nouveautés à souligner :

- la possibilité pour les Professeur des Ecoles d'accéder à des HSE (Heures Supplémentaires Effectives) jusqu’alors réservées aux enseignants du 2^nd degré en augmentant le volume des APC ou en intervenant au collège auprès des élèves repérés en difficulté sur les fondamentaux.

- l'annonce d'un plan de formation continue renforcé qui devrait permettre à chaque Professeur des Ecoles de bénéficier de 5 jours de formation en maths et en français tous les 6 ans.