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Education : les 6 annonces du PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă  la suite du Grand DĂ©bat
Article publié le dimanche 5 mai 2019.
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Education : les 6 annonces du PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă  la suite du Grand DĂ©bat

Dans le cadre de sa conférence de presse de conclusion au Grand Débat, le Président de la République a fait plusieurs annonces qui concernent l’Éducation.

1) DĂ©doublement des grandes sections de maternelle en REP et REP+

Après les dédoublements des classes de CP et CE1 de l’éducation prioritaire déployés entre les rentrées scolaires 2017 et 2019, le Président de la République a décidé d’étendre cette mesure aux classes de Grande Section (GS) de maternelle en éducation prioritaire à partir de la rentrée 2020. Cette extension, qui bénéficiera à environ 150 000 élèves de REP et REP+, se traduira par la création d’environ 6 000 classes supplémentaires.

2) 24 élèves par classes pour toutes les grandes sections de maternelle, les CP et CE1 hors éducation prioritaire

Aujourd’hui, 52 800 classes intégrant des élèves de GS, CP et CE1 ont des effectifs supérieurs à 24 élèves, soit environ 38 % du total des classes de ces niveaux.

Environ 1,4 million d’élèves seront concernĂ©s. La mesure portera sur :

  • 58 % des classes de grande section (8 300 sur 14 500) ;
  • 24 % des classes de CP (7 400 sur 31 200) ;
  • 43 % des classes de CE1 (9 700 sur 22 400).

Ces chiffres ne prennent pas en compte les classes "multiniveaux".

Ce plafonnement des effectifs Ă  24 Ă©lèves se traduira par la crĂ©ation de 3 000 Ă  5 000 classes supplĂ©mentaires Ă  partir de la rentrĂ©e 2020 jusqu’à la rentrĂ©e 2022.

Les premières classes qui en bénéficieront seront d’abord les grandes sections de maternelle et les CP et CE1 accueillant les plus forts effectifs au-dessus de 24.

L’avis du SE UNSA sur ces deux mesures

Ces deux mesures sont des premiers pas utiles vers l’abaissement nécessaire de l’ensemble des effectifs si, justement, elles ne reposent pas sur le reste du système éducatif. Elles nécessite un accompagnement budgétaire spécifique. Sans cette garantie, les logiques déjà à l’œuvre de redéploiement depuis le 2nd degré vers le 1er degré jusqu’à l’intérieur même des écoles sont appelées à s’amplifier. Au regard du projet de loi Fonction Publique et de son objectif d’accentuer le recours aux emplois contractuels, rien n’assure non plus que les moyens alloués riment bien avec des recrutements de professeurs des écoles formés et sécurisés.

3) Moratoire sur les fermetures d'Ă©coles

Environ 50 000 écoles primaires sont déployées sur l’ensemble du territoire. 17 500 se situent dans des territoires ruraux. 20 % des écoles élémentaires comptent aujourd’hui 1 à 2 classes.
Entre 2014 et 2018, les ouvertures et fermetures d’écoles ont conduit à une diminution d’environ 2 000 du nombre total d’écoles.
Le tableau ci-dessous établit les différentiels du nombre d’écoles d’une rentrée à l’autre, soit le nombre de fermetures sur une année.


Évolution du nombre d'Ă©coles de 2014 Ă  2018 


Rentrée

2015


Rentrée

2016


Rentrée

2017


Rentrée

2018


Total d’écoles fermées
depuis 2015


- 516


- 553


- 472


- 493


- 2 034

Dès la prochaine rentrée et jusqu’à la fin du quinquennat, plus aucune fermeture d’école n’aura lieu sans l’accord du maire.

Des cas possibles de fermeture pourront demeurer, elles seront alors la consĂ©quence :

  • soit d’un nombre d’élèves reconnu trop faible par l’ensemble des parties ; 
  • soit d’un projet de rĂ©organisation locale des Ă©coles recueillant le consensus des Ă©lus et de l’Education Nationale. 

Pour le SE UNSA, le PrĂ©sident rassure l'opinion mais propose surtout la glaciation du tissu scolaire pour 3 ans au lieu d’encourager les acteurs Ă  concevoir et Ă  investir dans une offre Ă©ducative globale de qualitĂ©, en particulier dans les territoires qui subissent une baisse dĂ©mographique continue. Certaines de ces fermetures pouvaient s’inscrire dans le cadre de la signature d’une convention ruralitĂ© qui privilĂ©gie ainsi le partenariat et le dialogue avec les Ă©lus. Ce travail doit-il s’arrĂŞter ?

4) Recrutements et formation

Si mieux former les personnels et rendre leur carrière plus attractive fait également partie du pack « réussite de l’École » de l’Elysée, il va falloir que cela se voie rapidement et notamment par un changement de méthode sur la mise en œuvre d’une formation choisie et non subie comme par une inversion de la courbe des postes ouverts aux concours.

Pour le SE UNSA, il faut dès aujourd’hui un plan prévisionnel des recrutements pour les 3 années à venir.

5) Revalorisation des personnels

Enfin, le Président a annoncé sa volonté de revaloriser les personnels. Les attentes sont fortes. L’exécutif ne devra pas décevoir.

Pour le SE UNSA, cette revalorisation devra être à la fois financière et professionnelle pour une réelle prise en compte de l’importante responsabilité inhérente au métier et de l’investissement des personnels au quotidien pour la réussite de leurs élèves.

6) Suppression d'emplois de fonctionnaires

Le PrĂ©sident s’est dit prĂŞt Ă  renoncer Ă  son objectif de suppression de 120 000 emplois de fonctionnaires mais pas Ă  sa volontĂ© de rĂ©duction de la dĂ©pense publique. Ces annonces du 25 avril ne font pas oublier le projet de loi de « Transformation de la Fonction Publique Â» et font mĂŞme craindre son accĂ©lĂ©ration.

Le SE UNSA appelle les personnels à réussir la grève du 9 mai avec l’ensemble des fonctionnaires contre le projet de loi Fonction Publique.

En conclusion, des annonces concrètes, c’est bien, mais l’explicitation pleine et entière, c’est mieux !

Le SE UNSA souhaite être reçu rapidement pour obtenir toutes les précisions et garanties nécessaires sur ces annonces.

 
 
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