IVG :  INSCRIRE CE DROIT DANS LA CONSTITUTION ET LE RENDRE EFFECTIF POUR TOUTES !

le document signé par les organisations syndicales de l’éducation nationale en pdf ici.

Nos organisations syndicales militent depuis de nombreuses annĂ©es pour que toutes  les personnes, qui le souhaitent, puissent avoir accès Ă  l’avortement quelque soit leur lieu de vie. Le droit Ă  l’avortement n’est pas acquis dans tous les pays et parfois menacĂ©. En Europe, la Pologne, Malte, Andorre, Monaco interdisent toujours l’avortement et la situation en Italie ou en Hongrie demeure inquiĂ©tante. Aux États-Unis, la Cour SuprĂŞme a abrogĂ© le droit constitutionnel Ă  l’avortement laissant le choix aux Ă©tats de le mettre en Ĺ“uvre ou non. 26 États l’autorisent encore alors que les autres  l’ont interdit, restreint ou fragilisĂ©. Les femmes d’AmĂ©rique latine luttent  pour arracher ce droit et l’obtenir comme en Argentine et en Colombie. En Afrique et au Moyen-Orient,l’avortement est totalement interdit ou très restrictif.

En France, si le droit à l’IVG existe, son plein exercice n’est pas garanti. En 2023, 223 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées pour toutes mais chaque année 5 000 femmes sont contraintes d’aller avorter à l’étranger parce que les conditions nécessaires ne sont pas réunies dans le pays : fermeture de centres d’interruption volontaire de grossesse, périodes de pénuries de pilules abortives, la double cause de conscience qui permet à certains médecins de refuser de pratiquer l’avortement et les délais plus restrictifs que dans d’autres pays européens.

A l’école, les filles doivent pouvoir bénéficier d’un accès aux informations relatives sur la contraception et l’IVG et d’une orientation rapide si besoin. Faute de personnels de santé scolaire suffisants ou d’éloignement des d’établissements scolaires des centres d’IVG ou d’associations d’aide, le parcours peut devenir très vite compliqué.

Il y a urgence à mettre en place des équipes pluridisciplinaires complètes dans tous les établissements scolaires. Il y a aussi urgence à renforcer le service public hospitalier pour que toutes les femmes puissent activer ce droit donc accéder à l’avortement sur l’ensemble du territoire.

Nos organisations revendiquent l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française et revendiquent également que ce droit soit inscrit dans la Charte Européenne des droits fondamentaux.

Nos organisations appellent à rejoindre les manifestations organisées le 28 septembre

Pour le droit Ă  l’avortement, nous revendiquons que  :

  • La clause de conscience spĂ©cifique des professionnelles de santĂ© soit supprimĂ©e de la loi ;
  • La loi de constitutionnalisation du droit Ă  l’avortement la garantisse Ă  toutes;
  • La production des pilules abortives soit garantie afin d’empĂŞcher toute pĂ©nurie et garantir l’accès Ă  l’IVG,
  • Des moyens financiers doivent ĂŞtre donnĂ©s pour que les centres pratiquant l’avortement et les centres de planification soient accessibles sur tous les territoires ;
  • Des campagnes d’information tous publics sont nĂ©cessaires pour pouvoir en parler librement sans tabou ni jugement ;
  • Tous les moyens contraceptifs doivent faire l’objet d’un remboursement intĂ©gral, pour que toutes et tous puissent choisir celui qui leur convient ;
  • Une Ă©ducation aux sexualitĂ©s doit ĂŞtre prodiguĂ©e Ă  toutes et Ă  tous ;
  • des Ă©quipes pluridisciplinaires complètes dans chaque Ă©tablissement.
  • Au plan international, l’avortement doit ĂŞtre lĂ©galisĂ© dans tous les pays.

Nos organisations s’opposent à toute menace qui vise à remettre en question le droit à l’avortement, comme tout autre droit, des personnes, femmes, hommes, minorités de genre. Elles dénoncent les dangers des extrêmes-droites et des conservateurs quant aux menaces qu’ils représentent pour ces droits.