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POUVOIR D’ACHAT : ETAT D’URGENCE
Article publié le lundi 22 octobre 2007.
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Un grand quotidien de la presse régionale a fait paraître cet été un article intéressant sur la hausse des prix depuis le passage du franc à l’euro. Ce quotidien a sélectionné les prix de certains produits de l’année 2000 qui faisaient l’objet d’une publicité dans ses colonnes ainsi que les prix de ces mêmes produits six ans plus tard. Résultat : ce n’est pas une flambée, c’est un incendie.
 
Quelques exemples : la baguette + 85%, la laitue +118%, le café +64%, le fuel chauffage +72%, le lait +180%, le beurre +66% et enfin le « pompon » pour la pomme de terre +1770% ; elle est passée de 0,23 euro le kg à 4,30 euros. Ces comparaisons n’ont bien sûr rien de scientifique mais elles traduisent un sentiment largement répandu : l’indice des prix élaboré par l’Insee qui nous livre mois après mois une hausse contenue et somme toute très faible des produits de consommation courante -notamment alimentaires-, ne reflète en rien l’augmentation réelle des prix. Il faut donc rebâtir un indice crédible pour que la confiance revienne. C’est la première des priorités.
 
La deuxième des priorités, c’est de relancer le pouvoir d’achat des Français. Le Président de la République reconnaît lui-même que le problème est bien réel. Pour autant, les solutions qu’il préconise sont-elles pertinentes ? On peut en douter.
Il fait d’abord un pari : qu’à partir du 1er octobre -avec la défiscalisation et l’exonération de charges des heures supplémentaires- une partie de la question du pouvoir d’achat sera réglée. En effectuant des heures supplémentaires, celles et ceux qui voudront travailler plus pourront le faire sans que cela ait d’effet sur leur feuille d’impôt. Certes, l’effet fiscal sera réel, mais jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont pas les salariés qui décident eux-mêmes du contingent des heures supplémentaires qu’ils vont effectuer. Nous savons tous que cela dépend d’abord du carnet de commande des entreprises et donc de la croissance. Dans ce domaine, les prévisions pour 2007 (revues à la baisse) devraient se situer autour de 1,8%. Pas de quoi faire exploser le contingent des heures supplémentaires ! Il n’est donc pas sûr que l’objectif, qui consiste à donner plus de pouvoir d’achat par ce biais, puisse être atteint.
 
Quant à la fonction publique, il y aurait déjà un progrès si les heures supplémentaires étaient mieux payées que les heures normales -ce qui n’est pas le cas dans certains ministères comme à l’Education nationale.
Qu’il s’agisse du secteur privé ou du secteur public, rien ne pourra venir suppléer des augmentations salariales directes. Elles sont aujourd’hui nécessaires et indispensables. Car la faiblesse du pouvoir d’achat des Français a un autre effet : celui de renforcer en termes de consommation l’arbitrage sur les prix. Nos compatriotes consomment plus de produits importés de qualité moindre au détriment des produits français un peu plus onéreux et cela explique en partie le déficit de notre balance commerciale qui, sur un an, a atteint le chiffre record de 30 milliards d’euros.
 
Oui, sur le pouvoir d’achat il y a vraiment urgence !
 
 
 
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