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LETTRE DU PRESIDENT : LONGUE ET PEU CONVAINCANTE
Article publié le mercredi 5 septembre 2007.
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Qu’apprendront les « éducateurs » à la lecture de la longue lettre que M. Sarkozy vient de leur adresser ?
Globalement, sans doute rien de très nouveau. Pour ce qui concerne les mesures concrètes, ils n’y trouveront en effet que la confirmation d’annonces déjà faites par le Président : désectorisation, autonomie des établissements, rigueur budgétaire impliquant moins d’enseignants et moins d’heures de cours, revalorisation des carrières des enseignants « au mérite », etc…
 
Usant largement d’un style chargé, la lettre semble avoir pour but de solenniser une pensée éducative. Le SE-UNSA déplore que ses méandres ne la rendent pas toujours très claire. Le savant dosage de l’auteur reprenant à son compte des thèses contradictoires en est la cause.
 
Mais le SE-UNSA déplore surtout la paradoxale ignorance du Président de la République de la loi d’orientation de 2005 sur l’Ecole, dite Loi Fillon. Les notions de scolarité obligatoire, de socle commun de connaissances et de compétences à maîtriser par tous les élèves, ne sont en effet ni citées, ni évoquées dans sa lettre.
 
Une formule équivoque de Monsieur Sarkozy sur les conditions de passage de l’école au collège irait ainsi totalement à l’encontre du principe de continuité éducative prévu dans la loi Fillon.
 
Pour le SE-UNSA, la lettre de Monsieur Sarkozy, pour ce qu’elle a de nouveau, interroge plus qu’elle n’apporte de réponses.
 
La question fondamentale reste posée : le gouvernement Sarkozy-Fillon appliquera-t-il la loi d’orientation Fillon ?

Communiqué de presse de l’UNSA Education

Attente déçue

« Refonder l’École » : la Lettre aux éducateurs que le président de la République vient d’adresser aux enseignants s’efforce de dessiner les grandes lignes de ce que pourrait être l’école du XXème siècle. Les valeurs de l’Ecole républicaine sont réaffirmées. L’objectif affiché de refondation est ambitieux mais porteur à la fois d’attentes et d’inquiétudes.

Le discours présidentiel n’est pas exempt de contradictions. D’un côté, il souhaite élever le niveau d’exigence mais d’un autre il érige des barrages à l’entrée du collège et du lycée. Il s’efforce de présenter des points d’équilibre entre perspectives de rénovation du système éducatif et vision conservatrice de l’école sans réellement y parvenir.

La refondation de l’Ecole ne peut faire l’impasse sur ce qui existe, sur le travail réalisé au quotidien par les personnels, sur les pistes qu’ouvrent, par exemple, des dispositifs comme le socle commun de connaissances et de compétences. La refondation de l’Ecole doit viser à plus de justice et d’égalité : la suppression du collège unique et l’abandon de la sectorisation n’y contribueront pas.

Pour l’UNSA Education, le discours du président de la République semblera déconnecté de la réalité d’une rentrée 2007 marquée par des suppressions massives de postes. De plus, en oubliant les personnels non enseignants, le discours ravivera leurs inquiétudes et leur sentiment de ne pas être reconnus à la hauteur de leur contribution à la réussite de tous les élèves.

 
 
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