SECTION SE-Unsa de l'ARDECHE - 1 RUE PORTE NEUVE - 07000 PRIVAS
Tél. 04 75 20 85 64 - Por. 06 22 18 99 68 - 07@se-unsa.org

 
Dédoublements en REP+ et dommages collatéraux
Article publié le samedi 7 juillet 2018.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter
Promesse présidentielle, les CP à 12 ont été vite installés dans les REP+.
Sans moyens supplémentaires, le ministère a supprimé presque tous les PDMQDC alors que ce dispositif n'avait pas été évalué.
Pour la rentrée 2018, le processus s'accélère avec le dédoublement des classes de CE1 dans les REP et les REP+, l'ancien dispositif n'étant quasiment plus qu'un vieux souvenir.
 
 
Des dédoublements appréciés dans les classes concernées
 
Pas de surprise ! Les dĂ©doublements semblent apprĂ©ciĂ©s des enseignants des classes concernĂ©es : ils se disent satisfaits des progrès de leurs Ă©lèves bien qu'un bilan dĂ©finitif ne pourra ĂŞtre Ă©tabli que dans quelques annĂ©es. Ils apprĂ©cient Ă©galement le climat apaisĂ© en classe. C'est sĂ»r, une baisse des effectifs dans les classes est un moyen de rĂ©duire les difficultĂ©s. C'est pourquoi le SE-Unsa revendique depuis longtemps une baisse des effectifs des classes.
Ă€ noter cependant que certains enseignants en « CP Ă  12 Â» dĂ©plorent une forme de pression hiĂ©rarchique pour resserrer les enseignements autour des fondamentaux, lecture/Ă©criture et calcul.
 
 
Des effets négatifs collatéraux importants
 
Le déploiement du dispositif a été accompagné d’effets négatifs collatéraux importants, effets qui vont se renforcer encore davantage avec l’extension en CE1. Les "ouvertures" sont faites à moyens quasi constants, ce qui entraîne la fin du dispositif PDMQDC, un manque accru de moyens de remplacement, une réduction de l’accueil des moins de 3 ans et des effectifs dégradés dans d’autres niveaux.
 
 
Le problème des locaux
 
Les Ă©coles ne sont pas extensibles et des problèmes de locaux se font ressentir dans de nombreuses communes. Ainsi les "CP Ă  12" sont parfois des « CP Ă  24 Â» avec deux enseignants dans la mĂŞme salle, des « CP Ă  12 Â» avec deux groupes dans le mĂŞme lieu sĂ©parĂ© par un paravent, des « CP Ă  13, 14, 15, 16, 17 Â»..., Le besoin de locaux conduit Ă  la disparition de BCD ou de salles dĂ©diĂ©s aux arts plastiques, par exemple. La difficultĂ© de trouver des locaux a mĂŞme conduit le ministère Ă  signer rĂ©cemment un accord avec certains bailleurs sociaux pour ouvrir des classes dans des logements vides au pied des immeubles.
Au SE-Unsa, nous sommes opposés à l’éclatement géographique et à l’isolement d’une ou deux classes hors les murs de l’école.
 
 
Des effectifs qui explosent en cycle 3
 
Les effectifs des classes de cycle 3 explosent. En effet, les cartes scolaires sont établies en fonction d’une moyenne dans l’école sans tenir compte de cette organisation particulière. Pour que les CP soient à 12, les classes de cycle 3 peuvent frôler les 30 élèves. Nous demandons que les prochains CTSD prennent mieux en compte la nouvelle organisation.
 
 
Les conséquences sur les écoles rurales
 
Les écoles rurales sont également les victimes collatérales de ces ouvertures. Ayant besoin de postes, les Dasen ont moins hésité à fermer des classes dans le rural alors qu'elles accueillent aussi un public ayant besoin d'attention particulière et sont souvent à niveaux multiples.
 
 
En conclusion, si cette mesure  peut avoir un impact positif sur les Ă©lèves et les enseignants concernĂ©s, il n’est pas acceptable qu’elle n’ait pas Ă©tĂ© mieux anticipĂ©e et financĂ©e par des crĂ©ations de postes dĂ©diĂ©es. Elle ne peut pas ĂŞtre la seule rĂ©ponse Ă  la difficultĂ© scolaire, car beaucoup trop coĂ»teuse pour ĂŞtre gĂ©nĂ©ralisĂ©e. En effet, 75% des Ă©lèves en difficultĂ© ne sont pas scolarisĂ©s en REP+.
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC