Actus locales
Les CHSCT vont reprendre à un rythme régulier pour discuter de la crise Covid.
Le nouveau secrétaire général de la DSDEN du 04, Monsieur Olivier ADROGUER était présent pour cette reprise de CHSCT. Il a souligné l’importance de ces rencontres pour récolter les remontées de terrain et tenter d’apporter des éléments de réponses. Aussi, pensez à nous envoyer vos ressentis, vos questionnements par mail à 04@se-unsa.org ou par SMS au 06 18 37 02 55.
- Remplacements : Les tensions se font sentir sur le département. Des classes restent sans remplaçant. L’administration a reconnu que les écoles étaient contraintes de mettre en place des répartitions d’élèves, remettant en cause de fait le protocole sanitaire quant au brassage des élèves. L’inspection avait anticipé en utilisant dès la rentrée les TRFC pour des remplacements autres que la formation continue. Cela ne suffit déjà plus et dorénavant ce sont les enseignants des RASED (maîtres E et G) qui sont mobilisés pour rejoindre le vivier des remplaçants et palier les classes sans enseignant. Le CHSCT demande encore plus d’anticipation pour éviter comme à chaque fois de gérer dans l’urgence ce qui est pourtant prévisible.
L’avis du SE-Unsa : Même si nous comprenons que la situation de crise nécessite des réponses exceptionnelles, nous ne pouvons pas accepter que les élèves en difficulté ne puissent plus recevoir aucune aide du fait des manquements de l’institution. Déjà bien mis à mal par le premier confinement, les élèves ont encore plus besoin de l’accompagnement des enseignants spécialisés. Il est in-entendable que le travail des RASED, et par là même les élèves en difficulté, soient sacrifiés à cause d’un manque de recrutement et d’anticipation. Le Se-unsa n’a cessé d’alerter le ministère sur la nécessité de recruter. Localement, nous avons demandé des éclaircissements sur l’organisation de cette réquisition (est-ce que les enseignants RASED vont remplacer sur la base du volontariat ? sur des écoles proches de leur domicile ? de leur école de rattachement ?) Aucune réponse n’a été donnée, le Dasen laisse le soin aux IEN de se charger de cela.
- Équipements de protection : Les nouveaux masques pour les personnels sont en cours d’acheminement dans les écoles. En ce qui concerne le gel hydroalcoolique et les lingettes désinfectantes, que le ministère doit à son personnel, le DASEN annonce qu’il n’est pas au courant d’une dotation particulière mais se renseigne.
L’avis du SE-Unsa : Lors de la reprise au mois de juin, tous les personnels avaient été équipés en masques, puis après quelques semaines, en gels et lingettes. Nous ne comprenons pas pourquoi aujourd’hui ce n’est pas le cas.
Des masques transparents pour les élèves mal-entendants sont à l’inspection, il faut en faire la demande. De même, des visières seraient disponibles pour les AESH, les équipes doivent en faire la demande également. Une information à ce sujet va être transmise par le bulletin actualités à destination des AESH.
L’avis du SE-Unsa : Même si nous reconnaissons que l’administration locale fait un travail considérable auprès des AESH en terme de suivi et de transmission d’informations, nous regrettons que ce soit une fois de plus aux équipes de faire connaître des besoins qui sont une évidence.
Le mouvement collectif de parents d’élèves qui sont contre le port du masque par les enfants prend de l’ampleur dans le département. Le Dasen a rappelé qu’un dialogue entre les familles et le directeur voire l’IEN doit être établi afin de rappeler l’obligation du port du masque dans ce contexte sanitaire. Les élèves sans masque ne peuvent être acceptés et la famille a obligation d’instruction. Des sanctions pourraient être prises à l’encontre des familles en cas de manquement.
L’avis du SE-Unsa : Le SE-Unsa s’inquiète de la pression subie par certaines équipes suite à ce mouvement.
- Réunions : Les instances (conseils d’école, conseil d’administration, CHSCT, CDEN, CAPD, ...) doivent se faire à distance, en visio-conférence à l’exception des conseils de discipline qui doivent se tenir à huis clos. Les formations seront en distanciel, la question de la formation plan français et plan maths en présentielle n’a pas l’air identique sur le territoire.
Les équipes de suivi de scolarisation (ESS) doivent être poursuivies même s’il faut prioriser. Les équipes éducatives (EE) les plus urgentes peuvent avoir lieu. Pour ces rencontres, il faut limiter le nombre de participants et appliquer le protocole (masques, distanciation sociale, gestes barrière).
L’avis du SE-Unsa : Une fois de plus, c’est aux équipes d’avoir la lourde tâche d’arbitrer sur les aspects urgents et sur le nombre de personnes à convoquer pour ces réunions. Le SE-Unsa a demandé un éclaircissement sur les quelques formations maintenues en présentiel.
- Documents concernant la gestion des cas COVID au sein de l’école : Les directeurs ont reçu, mercredi 4 novembre, des documents, édités par l’administration 04, lourds à remplir et comprendre. Vendredi, de nouveaux documents du ministère sont parvenus dans les boites des écoles, semant encore le trouble. Les IEN doivent les reprendre avec les directeurs pour éclaircir les procédures.
L’avis du SE-Unsa : Les directeurs n’ont pas besoin de cette cacophonie. Même si l’intention première de l’administration était sûrement de faciliter la tâche des directeurs, c’est le contraire qui s’est produit. Les directeurs n’ont pas à faire le travail de l’ARS ou de la CPAM, même si ces structures sont surement malmenées également. Nous allons demander des éclaircissements au national. Ce que nous voulons c’est que des consignes claires soient communiquées pour savoir qui est réellement cas contact. Il est également nécessaire que des documents à destination des familles soient fournis afin d’éviter à chaque école de faire les siens.
Nous aurons encore bien d’autres éléments à faire remonter lors des prochaines réunions.
Mobilisé-e-s mais pas d’appel à la grève
Education et crise sanitaire :
le gouvernement doit entendre la colère
Dans ce contexte de double crise sanitaire et terroriste qui bouleverse notre école et notre société, le SE-Unsa n’appelle pas à une grève le 10 novembre.
Le caractère évolutif de la situation sanitaire et le délai aussi court ne nous semblent pas propices à la réussite de cette d’action.
Mais le SE-Unsa propose Ă la profession de se mobiliser autrement, avec lui.
Grève du mardi 10 novembre
Le constat de la situation déplorable, de l’état de fatigue de la profession et du ras le bol général est partagé par tous.
Beaucoup de collègues hésitent à faire ou non cette grève. Les raisons sont souvent les mêmes : la perte financière, "ça ne servira sans doute à rien", "je suis embêté vis-à -vis des parents et de mes élèves, si je fais grève et que le SMA n’est pas mis en place, mes élèves seront répartis et ce n’est pas le moment", par solidarité avec les Français qui ont une perte de salaire ou qui perdent de l’argent, ce n’est pas le moment de faire grève, ce sera très mal perçu par les parents et nous avons besoin de leur soutien, ... Il semblerait que ce soit plutôt un penchant vers le "non à la grève".
Les membres bureau du SE-Unsa 04 se sont consultés et ont décidé après de nombreuses discussions de ne pas appeler à la grève et de suivre la position nationale du SE-Unsa.
Dans cette période de tension, de confusion et dans cette situation sanitaire évolutive, le SE-Unsa ne partage pas le choix d’un appel national qui peut encore déstabiliser les équipes qui s’efforcent de maintenir un équilibre pour elles-mêmes, les élèves et leurs familles, et conduit à perdre une journée de salaire dans une période où de nombreux foyers, y compris chez les personnels, subissent des pertes de revenus provoquées par la crise.
Mais Le SE-Unsa appelle les équipes à faire entendre, mardi 10, tous leurs problèmes de protection et de conditions de travail.
Nous vous adresserons avant mardi une proposition de tract à distribuer à vos parents d’élèves et des modèles types de signalements pour le Registre Santé et Sécurité au Travail.
Crise sanitaire : colère et épuisement des personnels
Dans le cadre des dispositions spécifiques au premier degré, le SE-Unsa a été reçu le 4 novembre par le ministère avec les autres organisations signataires de l’alerte sociale du 31 octobre.
Comme il l’avait déjà fait la veille en Comité technique ministériel, le SE-Unsa a solennellement mis en garde la rue de Grenelle. S’ils ne sont pas entendus, la colère et l’épuisement pourraient supplanter la conscience professionnelle de ceux qui font vivre l’Ecole publique au-delà des déclarations médiatiques du ministre.
Éducation et crise sanitaire : le gouvernement doit entendre la colère
Après les multiples alertes et réunions de ces derniers jours, le SE-Unsa avec sa fédération l’Unsa Éducation appellent le gouvernement à répondre au plus vite aux demandes et à la colère des personnels de l’Éducation nationale.