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Compte-rendu du Groupe de Travail sur « Le métier de directeur d’école »
Ce groupe de travail était normalement une émanation du CHSCT départemental, où seules sont représentées la FSU (5 représentants) et l’Unsa-Education (2 représentants).
Afin d’augmenter la représentation syndicale (et non la représentativité, comme l’a souligné M Colcy…), Mr L’IA DASEN a souhaité y associer les syndicats présents en CTSD et en CDEN , sur une base réduite:
Après une déclaration préalable où il a rappelé le désaccord profond de son syndicat avec l’idée même de « métier de directeur », le représentant de Sud-Education a quitté la salle, ne souhaitant pas participer aux débats.
Mr l’IA DASEN a rappelé que l’objectif principal du groupe de travail était d’envisager les pistes permettant de simplifier les tâches des directeurs d’école, conformément aux conclusions des chantiers des métiers qui se sont tenus au niveau national l’an passé, et au BO n° 7 spécial du 11 décembre 2014, où figure la mise en place d’un protocole allant dans ce sens, ainsi que les éléments concernant les changement intervenus dans le domaine des décharges, ainsi que le « référentiel métiers ».
Il a rappelé que des changements importants interviendraient dans la formation des directeurs, avec notamment un accompagnement la première année d’exercice, sous la forme d’un tutorat.
Il a évoqué l’idée de « pilotage pédagogique », qui figure désormais explicitement parmi les tâches qui incombent au directeur, en plus du fonctionnement de l’école, et des relations avec les parents d’élèves et les divers partenaires de l’école.
Il a rappelé que la « simplification » incluait une aide « logistique », notamment avec un outil informatique rendu plus ergonomique.
Parmi les réactions, la FSU a fait remarquer que « l’aide informatique était une supercherie », et que le logiciel synthétisant les résultats des évaluations CM2 renforçait considérablement la tâche des directeurs.
L’Unsa-Education est intervenue pour évoquer la récente circulaire au sujet de l’absentéisme des élèves, avec le rappel d’un protocole précis à mettre en place dès le constat de 4 demi-journées d’absence non justifiées réglementairement. Nous avons soulevé la question des parents qui partent en vacances hors période de vacances scolaires. Mr l’IA-DASEN nous a répondu que les parents devaient faire une demande écrite anticipée d’autorisation, qui doit lui être adressée s/c de l’IEN, précisant que ces demandes étaient en général accordées…
Il a rappelé ensuite que la circulaire du 23 octobre 2014 prévoit la mise en place d’un guide pratique de la direction d’école en ligne, et que les réseaux de circonscription devaient être privilégiés.
L’Unsa-Education a posé la question de la coordination de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, puisqu’il sera bientôt demandé aux directeurs de commenter et d’évaluer les éventuels PEDT mis en place dans les écoles. Nous avons rappelé que, selon nous, du temps devait être dégagé pour cette mission, garante d’une dynamique de coéducation, conforme à l’esprit de la refondation de l’école, en précisant que du temps pouvait être pris sur les 108 h, et que cette tâche n’incomberait pas forcément au directeur d’école. … Mr l’IA-DASEN a noté cette proposition et y réfléchira prochainement.
Nous avons également soulevé la question concernant le fait de prévenir les parents de l’absence éventuelle de leurs enfants, lorsque l’école n’a pas été alertée. Désormais, il est précisé que cette tâche incombe également à l’enseignant concerné : or, que faire, lorsque nous sommes en classe, avec pour seul téléphone un téléphone portable que nous ne devons pas utiliser, et que l’école ne dispose pas de personnels effectuant une aide administrative auprès des directeurs ? Mr l’IA-DASEN a reconnu que cette question posait problème…
De même, en ce qui concerne la question de la laïcité (sujet d’actualité brûlant…), nous avons évoqué l’ambigüité de la position institutionnelle, puisque le directeur peut être en porte à faux, aussi bien en autorisant une mère voilée à accompagner une sortie scolaire, qu’en la refusant… Mme Benomar, IA adjointe, nous a assuré que les IEN étaient « en première ligne » à ce sujet, que le « bon sens » devait également prévaloir afin que ces situations ne se présentent pas…
La question des PPMS a été également abordée, le directeur étant le seul à être formé et garant du protocole. Or, que se passe-t-il s’il est absent ? D’autant que Mr Colcy a rappelé que « le code de l’urbanisme » dédouane l’IEN de toute responsabilité dans ce domaine…
Le responsable du service informatique de la DSDEN nous a informés que le site public départemental, le portail intra-académique et les sites pédagogiques allaient évoluer dans un délai très court.
Enfin, Mr l’IA-DASEN, devant quitter la réunion pour se rendre à Paris le lendemain, à la demande de Mme la Ministre, nous a informé qu’il allait bientôt rencontrer les représentants des communes et les appeler à accompagner les diverses mesures mises en place par ses services, d’ici fin janvier, début février.
Puis, il a tenu à remercier l’ensemble des représentants syndicaux pour les échanges constructifs qui sont mis en place avec les organisations syndicales.
Mme Benomar a ensuite précisé qu’une ingénierie serait instituée dans les circonscriptions pour améliorer les compétences des directeurs dans le domaine de la communication et de la gestion de réunions.
En conclusion, si nous avons noté une attitude ouverte et positive de l’administration sur la question de la simplification des tâches des directeurs d’école, force est de constater que nous butons toujours sur la même question : aucun moyen financier n’a été prévu pour mettre en place des mesures réelles qui pourraient permettre d’avancer significativement dans ce sens !
Si ces améliorations devaient se faire à moyens constants, elles déboucheraient fatalement sur du redéploiement, c'est-à -dire, soit des fermetures de classe supplémentaires, soit des diminutions des moyens de remplacement, qui sont déjà insuffisants.
Alors, sommes-nous face, au niveau national, à un « effet d’annonce », que les DSDEN ne pourront relayer, faute de moyens ? Si c’est le cas, nous rappelons que nos collègues sont las des promesses non suivies d’effet !
Y aura-t-il recours à un nouveau régime indemnitaire, notamment en ce qui concerne les tutorats, qui, s’il n’est pas à dédaigner, ne règle pas les problèmes de fond ?
L’Unsa-Education continuera, dans toutes ses instances, localement et nationalement, à suivre de très près le dossier de la direction d’école, garant de conditions de travail sereines pour chacun(e) de nos collègues.