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Pourquoi l'UNSA Education cessera-t-elle peut-être de voter « pour » le règlement intérieur départemental incluant les nouvelles organisations temporelles dans certaines écoles du département ?
Tout d'abord, nous ne cautionnons pas, par ce vote, les dysfonctionnements successifs provoqués par la volonté de certains d'aller très vite, même si c'est au prix de la qualité du projet !
Mais, n'étant pas dans la stratégie du « tout ou rien », nous souhaiterions à l'avenir voter séparément les cas concernant les écoles où il n'y a pas d'accord entre la mairie et le conseil d'école.
Actuellement, ce n'est pas possible, puisque le règlement est voté globalement, ce qui revient à être totalement pour, totalement contre, ou totalement dans l'abstention ! Ceci revient à utiliser une sorte d'article 49-3, et ne va pas dans le sens d'un retour à un meilleur dialogue social préconisé par le président François Hollande, ou par le ministre Vincent Peillon !
Il a été prévu dans le relevé de conclusions obtenu lors de l'entrevue entre notre organisation syndicale et l'administration, que l'IA-DASEN trancherait en cas de désaccord entre la mairie et le conseil d'école ! Ecoutera-t-il les représentants des enseignants en cette occasion ? Comment défendrons-nous les propositions émises par nos collègues, et adoptées par leur conseil d'école, si nous sommes encore une fois réduits à une logique du tout ou rien ?
Force est de constater que le réformisme syndical ne serait guère favorisé par l'administration, si elle s'entête dans cette voie, nous amenant à « ne plus prendre part au vote », comme si nous refusions en bloc les avancées d'une première démarche vers la refondation, pour ne pas accepter le diktat du « kit prêt à voter » !
Nous avons contacté 17 écoles concernées par le vote du 18 février : toutes nous ont demandé de voter pour le projet, auquel elles avaient été associées, d'une manière ou d'une autre !
Devrons-nous à l'avenir expliquer à nos collègues que nous ne pouvons plus faire ainsi, puisque quelques lieux discordants émailleraient, ici et là , une liste globale où régnerait majoritairement le consensus ?
La démocratie et le respect du rôle des représentants syndicaux en sortiront grandis si nous pouvons exprimer clairement par notre vote, même s'il n'est qu'indicatif, notre soutien aux décisions émanant des conseils d'école. Nous jouerons ainsi notre rôle d'organisations représentatives des personnels, sans sacrifier l'intérêt des élèves aux diverses contraintes - même si elles sont réelles - que connaissent les collectivités territoriales !
Si ce n'est pas le cas, nous prendrons nos responsabilités, y compris en réactivant localement l'alerte sociale que nous avons déposée en 2013 !
En cela, nous restons dans la cohérence vis à vis de nos positions: refonder l'école, oui ! Mais pas n'importe comment, ni sans les personnels !
C'est cette proposition, concernant tant la vie des écoles et la qualité du travail de nos collègues, que la qualité du dialogue social, dans le respect mutuel, que nous ferons à Mr LAVIS, nouvel IA-DASEN récemment nommé dans notre département, auprès duquel le SE-UNSA et l'UNSA-Education viennent de déposer une demande d'audience.