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CDEN du 18 février 2014
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Déclaration de l'UNSA-Education lors du CDEN du 18 février 2014.

«Aucune mesure ne sera prise qui aurait pour objet de geler l’avancement des agents publics».

Voici la rĂ©ponse que le Premier ministre vient d’adresser par Ă©crit aux fĂ©dĂ©rations syndicales de fonctionnaires, dont l’UNSA Fonction publique, mettant enfin un terme aux « rumeurs Â» sur un Ă©ventuel gel du dĂ©roulement de carrière des fonctionnaires !

Si l'UNSA Education se rĂ©jouit de cette clarification qui rĂ©pond Ă  notre demande expresse, nous tenons cependant Ă  rappeler que la colère des personnels d'Ă©ducation est grande. Victimes d’un blocage du point d’indice depuis quatre ans, travaillant dans des conditions souvent dĂ©gradĂ©es, cibles d’un «fonctionnaire bashing» trop souvent convenu, nous n'avions pas besoin de subir des pressions et une injustice supplĂ©mentaires !

Car enfin, nous connaissons bien le vieil adage selon lequel il n'y aurait pas de fumĂ©e sans feu ! S'agirait-il, Ă  l'heure oĂą s'ouvrent des nĂ©gociations avec Madame la Ministre de la Fonction Publique, concernant notamment la fin du gel du point d'indice, de nous faire comprendre que nous devrions finalement nous estimer heureux de ce qui pourrait dès lors apparaĂ®tre comme un « moindre mal Â» ?

Ces mĂ©thodes nous sembleraient dĂ©testables, et ne seraient pas de nature Ă  rĂ©tablir un dialogue social de qualitĂ©, comme cela avait pourtant Ă©tĂ© promis par le prĂ©sident de la RĂ©publique !

Même démentis, les propos attribués au ministre de l’Éducation Nationale à ce sujet, qui auraient donc consisté à reprendre de la main droite – et avec intérêts! - ce qu'il a consenti à donner avec parcimonie de la main gauche, jettent le trouble dans la profession et ne vont pas contribuer à rétablir une confiance qui serait pourtant nécessaire pour faire avancer la refondation de l'école, voulue par tous ceux qui constatent les difficultés de l'école républicaine à réduire les inégalités sociales.

Par ailleurs, l'UNSA Education, qui n'a pas voulu siéger lors du précédent CDEN, dans l'unité avec les autres fédérations syndicales du département, ainsi que la FCPE, continue à dire que, en ce qui concerne la DGH du second degré, le compte n'y est pas, et que la baisse relative du nombre d'élèves dans les collèges de notre département ne justifiait pas une telle amputation de nos moyens.

Les difficultés rencontrées dans l'agglomération marseillaise, même si elles sont réelles et doivent être enfin prises en considération avec sérieux, ne doivent pas justifier pour autant une régression en ce qui concerne le traitement spécifique de la ruralité et des spécificités de notre département (distance, géographie, petites structures...)

Par conséquent, nous n'approuverons pas les propositions de l'administration, telles qu'elles nous ont été communiquées lors du CTSD du 30 janvier 2014.

Le troisième point de notre déclaration concernera les attaques menées contre l’École publique laïque par des groupuscules qui ont lancé une initiative de retrait des enfants de l'école.

Jouant sur les peurs et la crĂ©dulitĂ©, cette mouvance oĂą se rejoignent tous les intĂ©grismes, s'attaque Ă  l'objectif de transmettre, dès le plus jeune âge, la culture de l'Ă©galitĂ© et du respect entre les filles et les garçons. Nous citerons ici la dĂ©claration rĂ©cente du ComitĂ© National d'Action LaĂŻque :

« Le CNAL rappelle que l’École publique est laĂŻque. Elle doit donc Ă©clairer tous les jeunes sur la sociĂ©tĂ© et les amener Ă  se construire en citoyens respectueux d’eux-mĂŞmes et des autres, tolĂ©rants et ouverts sur le monde. Il rappelle en outre que l’assiduitĂ© scolaire est une obligation.

Les organisations du CNAL condamnent l’intolĂ©rance des intĂ©grismes qui mènent Ă  l’obscurantisme, qui voudraient menacer la concorde nationale dont l’école publique est le creuset. L’égalitĂ© de droit et de devoir entre les citoyens est un prĂ©alable Ă  la libertĂ© de chacun. L’éducation pour l’égalitĂ© entre les filles et les garçons est un enjeu dĂ©cisif pour rĂ©ussir Ă  construire une sociĂ©tĂ© plus juste. Â»

Nous dĂ©plorons Ă©galement que l'actualitĂ© politique incite certaines organisations plus reprĂ©sentatives Ă  enfourcher certains aspects de cette campagne irresponsable Ă  des fins politiciennes et Ă©lectoralistes... Il faut laisser l'Ă©cole travailler en paix !

Par ailleurs, comme nous l'avons dit en CTSD, nous nous Ă©levons fermement contre le fait que certains responsables syndicaux aient Ă  choisir entre la mission qui leur est confiĂ©e au vu de leur reprĂ©sentativitĂ©, et la responsabilitĂ© Ă©ducative qu'ils assument auprès des Ă©lèves. Il est très difficile d'ajouter des journĂ©es d'absence non remplacĂ©es aux dĂ©charges syndicales ! C'est pourquoi il Ă©tait apparu lors du CTSD du 18 mars 2013 que l'administration s'efforcerait de placer les instances les jeudis de prĂ©fĂ©rence : c'est sur cette base que les reprĂ©sentants de l'UNSA Education ont choisi leurs jours de dĂ©charge syndicale pour l'annĂ©e scolaire en cours !

Or, tant ce mois-ci qu'au mois d'avril (trois fois en avril!), toutes les instances sont convoquĂ©es des mardis ! Nous ne pourrons donc pas siĂ©ger si nous ne sommes pas remplacĂ©s ces jours-lĂ  !

Nous posons donc de nouveau cette question : sera-t-il, possible, dans l'intĂ©rĂŞt du service, de privilĂ©gier un jour de la semaine, connu par l'ensemble des organisations syndicales, afin de nous organiser pour l'annĂ©e suivante ? Cette question nous semble loin d'ĂŞtre illĂ©gitime, Ă  l'heure oĂą nous devons conjuguer la rigueur budgĂ©taire et l'engagement Ă©ducatif !

Enfin,le ministère vient de présenter aux organisations syndicales la dernière version de son projet de réforme des missions et du service des enseignants du second degré. Ainsi, les fameux « décrets de 50 » vont-ils enfin céder la place à des statuts plus en phase avec la réalité du métier d’enseignant dans le second degré.

Cette réforme, élaborée dans un contexte budgétaire contraint, entrera en vigueur à la rentrée 2015. Elle comporte selon nous plusieurs évolutions positives:

• La reconnaissance officielle et statutaire de la diversité des missions des professeurs du secondaire.
• La clarification et l’unification des règles de gestion dans un souci de transparence et d’équité. Rédigés il y a plus de 60 ans, ces textes ne correspondaient plus aux situations professionnelles d’aujourd’hui.
• L’ouverture de droits nouveaux comme la possibilité d'indemniser, en toute transparence, les missions de coordination dans toutes les disciplines, l’allègement du service dans les établissements les plus difficiles et la prise en compte de l’intervention en cycle terminal dans la voie professionnelle et en EPS.

 

L'UNSA Education continuera d'effectuer ses missions, attentive au respect des règles du dialogue social, ouverte et responsable sur les contenus, exigeante dans la dĂ©fense des intĂ©rĂŞts de l'Ă©cole publique, et de ses personnels, sans lesquels aucune refondation n'est possible !

 

COMPTE RENDU du CDEN du 18 février 2014

La séance est ouverte à 14 h 40.

Le quorum n’a pas besoin d’être atteint suite au boycott de la semaine dernière.4

Lecture de plusieurs déclarations préalables, dont FCPE, FSU, SNES et UNSA-Education.

Approbation à l’unanimité des deux comptes rendus précédents

 

PrĂ©paration de la rentrĂ©e 2014 dans le second degrĂ© :

Mr l'IA-DASEN, nouvellement nommĂ©, rappelle le contexte acadĂ©mique : PrioritĂ©s prĂ©sentĂ©es en CTA par le recteur :

  • DĂ©mographie : assumer les augmentations importantes en lycĂ©e

  • Education prioritaire

  • Plan de cohĂ©sion sociale Ă  Marseille

  • ASH

Contexte DĂ©partemental :

  • L’enveloppe est dĂ©finie et il essaie au mieux de la gĂ©rer « en bon père de famille Â».

  • Soucis d’équitĂ© entre les Ă©tablissements

  • Soutenir les publics fragiles

  • Se prĂ©occuper des Ă©tablissements prioritaires

Les effectifs estimĂ©s : tiennent comptent des rĂ©alisations immobilières. A Retenir :

 

Variation prévue 2013

Variation constatée 2013

Prévision 2014

DĂ©partement 04

+14

+32

-156

Académie Lycée

+ 153

+720

 

Les effectifs « collège Â» baissent de 2,02 %, la plus forte baisse de tous les Ă©tablissements de l’AcadĂ©mie

 

Discussion :

La FSU note une certaine injustice entre les dotations attribuées au département du 04 et de la ville de Marseille., Il demande une explication pour comprendre ce choix. Le DASEN transmet au recteur et nous soutiendra.

ProblĂ©matique du Val de Durance, de Forcalquier par rapport au nombre de logements « livrables Â» en janvier 2015 et dont la DGH ne tient pas compte.

Echanges houleux par rapport à ces estimations d’effectifs et des modèles statistiques utilisés. La FSU demande de tenir compte des correctifs enseignants.

Les parents d’élèves soulèvent le problème de ne pas être présents au CDT.

 

MOYEN : DGH 2014 : 8883 h. Valeur qui intègre la rĂ©serve (187,50 h = 97,5 HP + 90 HSA)

C’est une baisse de 108 h (= 90 HP + 18 HSA).

Les syndicats contestent cette attribution qui est insuffisante en quantité, et comporte trop d’heures supplémentaires. Proportionnellement à la rentrée 2013, il manque 75 h (SNES). Ce déficit de moyens crée une concurrence entre les établissements, mais également entre les disciplines. L’ensemble de la profession est très déçue.

Le H/E diminue. (elle passe de  1,236 Ă  1,210) qui s’explique par des effets de seuil dans certains Ă©tablissements et des Ă©tablissements de petites tailles.

Mr l'IA-DASEN pointe des établissements difficiles (VOLX, ORAISON, BARCELLONNETTE), voire très difficiles (CHATEAU-ARNOUX (RSS), J.GIONO(RSS), RIEZ et BORRELY à Digne).

Monsieur COLCY rappelle ces propos du CTSD Ă  propos du collège international de Manoque. L’attribution est une dotation flĂ©chĂ©e : HP = 340,75 h et HSA = 30 h. Cette dotation ne pèse pas sur les autres Ă©tablissements.

Vote de la DGH :

Contre 13 (l’ensemble des organisations syndicales et associations de parents d’élèves)

Abstention : 2 ( les 2 maires prĂ©sents)

Pour : 0

 

Projet d’organisation du temps scolaire

 

Introduction de Mr l'IA-DASEN : Le second rapport fait un bilan nuancĂ©, plutĂ´t positif. Globalement l’ensemble des propositions marchent bien. Dans le dĂ©partement du 04, le travail des IA, IEN, des maires et des enseignants est important. En 2013, le taux d’inscription aux activitĂ©s complĂ©mentaires est Ă©levĂ© (80-90 %), le taux de participation au TAP ( ?) est très Ă©levĂ©.

Proposition en marge du décret à Manosque et Banon. Une évaluation conjointe du dispositif sera faite (surtout par rapport à l’absentéisme ).

Madame Rozoy (UNSA Education) propose que le vote concernant l'organisation du temps scolaire soit fait école par école. Elle ajoute que son organisation syndicale a contacté 16 écoles qui lui ont donné mandat pour voter pour les propositions faites dans le document de travail. Elle évoque le cas du RPI Puimichel-Castellet, où un changement vient d'intervenir par rapport au document initial et demande si celui-ci a reçu l'aval des enseignants qui l'avaient alertée à ce sujet.

Monsieur Bonaroux, maire, insiste sur le fait que l’organisation de ces rythmes scolaires est le problème numéro 1 des équipes municipales (coût, intervenants, déplacements…) et fait la demande de la création d’ un groupe d’intervenants pouvant tourner sur plusieurs petites communes. Il répond à Mme Rozoy en précisant que l'émanation du nouveau document du RPI Puimichel-Castellet est commune à la mairie et aux enseignants.

Le SNEP soulève le problème des installations sportives qui sont déjà insuffisantes dans plusieurs communes pour le second degré, et donc l’organisation des rythmes scolaires risque de créer des conflits.

La proposition de l'UNSA Education est éludée sans être débattue et les changements du règlement départemental sont proposés globalement au vote.

 

Vote des organisations  : POUR : 2 (SE-unsa et le maire de Puimichel)

CONTRE : 1 ( la seule parent d’élève restĂ©e)

ABSTENTION : 0

 

L’ensemble des organisations syndicales encore présentes (sauf l'UNSA-Education) a refusé de prendre part au vote.

La séance est levée à 18 h 15.

 

 
 
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