C'est aujourd'hui la fin des élections professionnelles, la campagne fut mouvementée, parfois indigne. Peut-être sommes-nous naïfs, mais nous avons été surpris par les pratiques de nos collègues de certains syndicats qui n'ont pas hésité à détourner nos propos, à inventer des faits, à pratiquer la désinformation, à attaquer personnellement certains de nos membres.

Nous appuyons nos actions sur des valeurs fortes et claires, auxquelles nous sommes foncièrement attachés, et nous savons pertinemment que nos sympathisants et nos adhérents ne sont pas assez crédules pour se laisser abuser par ces pratiques déloyales.

Nous avons la conviction que tous les points de vue méritent d'être entendus dans le respect, que le débat et la confrontation des idées sont favorables à l'évolution de notre métier et de nos conditions de travail. Ce n'est pas par le dénigrement ou la tentative d'imposer une pensée unique que nous réussirons à faire que chaque enseignant ait confiance en ses représentants. Ces faits nous renforcent dans notre volonté de défendre fermement nos convictions, nos valeurs et nos idées.

Mais alors, que recherchaient donc ces collègues, avaient-il peur que le Se-unsa porte des valeurs qu'ils n'étaient pas à même d'incarner ? Est-ce que l'intérêt du syndicalisme se résume à une position majoritaire ? Pour notre part, nous croyons que le pluralisme est une richesse nécessaire au bon fonctionnement de nos institutions et de notre démocratie. Nous n'avons pas peur du débat, à condition qu'il soit loyal.

Pourquoi prétendre que nous sommes un département pilote concernant le livret personnel de compétences lorsqu'il a été imposé par un décret ministériel donc nationalement ? Est-ce l'intérêt et le rôle d'un syndicat de porter la désinformation, de ne pas tout mettre en œuvre pour que la représentativité des personnels s'appuie sur une base forte et consciente ? Nous ne pouvons partager ces pratiques.

Au-delà des différences de point de vue, qui nous paraissent représenter la diversité et la richesse des enseignants, ainsi que la force et la vigueur de la démocratie, ne devons-nous pas nous présenter rassemblés pour relever les défis forts qui nous attendent dans les prochaines années ? Les faits montrent que ces convictions ne semblent pas partagées par tous nos collègues syndicaux. Il nous paraît difficile de pratiquer le dénigrement et les attaques personnelles pour ensuite prôner le rassemblement.

Nous avons été personnellement touchés par ce qui s'est passé ces dernières semaines, la vision et la confiance que nous avions vis-à-vis de certains de nos collègues syndicaux sont bouleversées. Car la période électorale ne justifie en rien les méthodes employées.

Dès aujourd'hui, quels que soit les résultats des élections, nous ferons abstraction de ces attaques envers notre organisation et nos membres pour nous concentrer sur le fond de la mission que les enseignants nous délèguent : aide, soutien, représentation, propositions, défense.

Faut qu'ça change !!!!!!