En l’absence de l’Inspecteur d’Académie, M. Vin-Datiche parti se refaire une santé aux côté de M. Fillon, s’est tenu le CTPD (Comité Technique Paritaire Départemental) portant sur la DGH (Dotation Globale Horaire) des Collèges du département. Cette DGH détermine les capacités d’un établissement à assurer les enseignements obligatoires et les projets particuliers. Autant dire qu’il s’agit du nerf de la guerre.

La DGH départementale n’avait cessé de diminuer ces dernières années, réduisant ainsi, petit à petit, la capacité des établissements à faire autre chose que les cours de base. Surprise cette année, la DGH semble stable, mais c’est sans compter sur une augmentation prévue de 176 élèves, ce qui constitue donc, en réalité, une baisse des moyens visible par la baisse du rapport H/E (heure par élève). Autre demi-surprise, la part des Heures Supplémentaires à l’Année (HSA) dans la DGH augmente, ce qui aura pour conséquence une augmentation des heures supplémentaires « imposées » aux enseignants. Enfin, la mauvaise nouvelle est que le Recteur a demandé aux départements d’harmoniser leurs critères de répartition de la DGH. Cette demande est bien sûr l’occasion d’harmoniser par le bas les critères d’attribution : disparition des « heures de cabinet » en Histoire-Géographie ou des « heures de vaisselle » en sciences qui sont considérées comme « non-règlementaires » par nos IA, alors que les textes existent. La rigueur budgétaire s’attaque ainsi aux petites conquêtes du syndicalisme enseignant, petites reconnaissances de la réalité de notre métier.

Mais ce qui a animé le plus ce CTPD, c’est une passe d’armes entre M. Combe, qui assure l’intérim de l’IA, et le représentant de la FSU. Quelques jours plus tôt, M. Combe avait reçu le Collectif Précaire en audience (en lieu et place de l’IA) et avait tenu des propos plutôt méprisants à l’égard des contrats précaires. Vos représentants de l’UNSA-Education, membre du Collectif, n’ont pas pu assister à cette audience, alors jugez-en par vous-même en lisant l’article de la Marseillaise ci-joint. M. Combe assure qu’il s’est fait abuser par la journaliste de la Marseillaise et que ses propos ont été déformés. Il a des paroles de compassion (un peu téléphonées…) envers les Précaires. En face, la FSU confirme les propos de l’article et l’échange est vif, avec lecture de l’article en cours de séance. En conclusion, les intérimaires, que ce soit en haut ou en bas de la hiérarchie, ça ne fonctionne pas !!! Le SE-UNSA milite pour que les Précaires accèdent à un véritable statut reconnu et stable, et qu’on nous donne un IA !

Pierre-Jean Ottaviano