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Retrouvez ci-dessous les déclarations liminaires des élus UNSA Education au CHSCT et à la CAPD du jeudi 15 décembre 2022.
Déclaration liminaire de l'UNSA Education au CHSCT du jeudi 15 décembre 2022
Monsieur le Président du CHSCT-D 04,
Mesdames, Messieurs les membres du CHSCT-D,
Nous nous réunissons pour la dernière réunion du CHSCT départemental avant l’installation des futures formations spécialisées en santé, sécurité et conditions de travail (F3SCT). Des sujets majeurs sont à étudier.
Avant de nous plonger plus précisément dans ces derniers, l’UNSA Education remercie l’administration pour son dialogue social auquel nous sommes attachés.
A l’aube de l’année 2023, nous pouvons établir un bilan du premier trimestre. Même si l’état général des personnels semble s’être amélioré suite à l’allègement du protocole sanitaire et en comparaison aux deux années qui viennent de s’écouler, nous sommes inquiets en voyant le nombre de collègues absents, certains sont malades et pas seulement du covid et beaucoup d’autres craquent moralement. A cela s’ajoute le manque cruel de remplaçants. Certains territoires sont plus touchés que d’autres mais le constat est le même partout. Quand ils sont là , ces remplaçants sont eux aussi à bout de souffle. Cette année encore, la formation continue a été interrompue dès le début. Et les agents se plaignent de ce manque de formation et des demandes de plus en plus grandes notamment sur le volet numérique.
Nous craignons également les impacts des coupures d’électricité qui auront lieu à partir de janvier. Nous regrettons que le gouvernement n’ait pas accordé de dérogation pour les établissements scolaires. Le manque de visibilité sur ces délestages créé de l’anxiété chez les personnels : les interrogations des parents, les modalités d’accueil des élèves, le manque de matériel utilisant de l’électricité, la sécurité des élèves et des personnels, la garde de leurs propres enfants sont une partie des questions qui restent sans réponses aujourd’hui à la veille des congés.
Les personnels se sentent toujours aussi isolés et peu écoutés. L’UNSA Education tient à alerter le CHSCT quant aux conditions de travail qui se dégradent avec le temps. Il n’est plus à démontrer le gros déficit d’accompagnement médical tout au long de la carrière mettant de plus en plus de collègues en difficulté d’exercice face à un métier qui se complexifie. D’une part l’absence de visites médicales, pourtant obligatoires aux yeux de la loi, empêche toute prévention et ne permet pas de solutionner des problématiques existantes. D’autre part, la baisse importante des aménagements proposés par l’employeur pour concilier vie professionnelle et situation médicale particulière contribue à dégrader la santé des personnels.
L’une des raisons les plus fréquemment citées pour expliquer la difficulté d’exercer, voire la fuite du métier, est celle de la dégradation des conditions d’exercice et l’accompagnement médical inexistant par l’employeur. Il est primordial de valoriser et de protéger les personnels en les respectant et en écoutant leurs besoins et leurs attentes.
De plus, la crise actuelle du recrutement nous montre le manque d’attrait du métier et les conditions de travail actuelles sont un gros point noir. En tant que membres du CHSCT, nous tirons la sonnette d’alarme et demandons de fournir à tous les personnels de l’Education nationale une médecine du travail digne de ce nom en comblant le déficit des équipes de professionnels de santé.
Pour l’UNSA Education, il est donc urgent de rétablir le lien entre les agents et l’employeur. La santé de l’école passe par celle des ses personnels. Nous attendons de la reconnaissance, de la prévention et de la protection, un réel accompagnement des personnels en réponse aux attentes des collègues.
Merci pour votre Ă©coute.
Déclaration liminaire de l'UNSA Education à la CAPD Recours et promotions PPCR du jeudi 15 décembre 2022
Monsieur L’Inspecteur d’Académie,
Mesdames et Messieurs membres de la CAPD,
A une semaine des résultats des élections professionnelles, nous profitons de cette déclaration pour remercier l’ensemble des professeurs des écoles du 04 qui nous ont manifesté leur confiance par leur vote afin que nous conservions notre siège en CAPD.
Le taux de participation dans le 04 pour cette instance est non négligeable, mais il est dû au travail sans relâche des Organisations Syndicales locales pour accompagner les collègues pour voter. Car on ne peut pas nier qu’il fallait beaucoup de courage et de patience pour arriver à voter électroniquement. D’ailleurs, nous regrettons que d’autres personnels de l’Education Nationale, comme les AESH, n’aient pas pu voter dans de bonnes conditions.
Nous sommes réunis pour une CAPD recours, seule instance qu’il reste pour parler de la carrière des personnels au niveau départemental. Nous regrettons que les bilans des LDG ne soient pas déclinés départementalement. En effet, lors des CTA trop de points sont à traiter pour pouvoir échanger sur les conditions de carrière des PE du 04, même si les documents proposés par l’administration 04 permettent une analyse chiffrée.
Comme nous vous le signifions régulièrement en audience, nos collègues sont attachés à la transparence de leurs opérations de carrière que ce soit pour l’avancement, la mobilité ou la formation. Il faut que vous ayez conscience de la défiance qu’ils ont de plus en plus envers leur institution.
Les collègues n’ont aucune idée de quand sont traitées leur condition d’avancement. Ils reçoivent un arrêté sans explication avec une bonne ou une mauvaise nouvelle. Beaucoup prennent à cœur la reconnaissance par l’avancement soit par l’avancement accéléré soit par le passage à la hors classe ou à la classe exceptionnelle. Et le manque d’explication sur l’absence de promotion est dévastateur. Nous avons de plus en plus de collègues désabusés, démotivés. Le PPCR a permis une harmonisation des avancements et une accessibilité à la hors classe pour tous, les rendez-vous de carrière sont moins infantilisants que les anciennes inspections, les quotas sont présents comme avant, mais ce qui change c’est la place des représentants des personnels qui ne sont plus en mesure d’accompagner correctement les collègues face à une décision de promotion. Et malheureusement, l’administration n’a pas encore trouvé le moyen d’informer correctement les collègues. C’est encore au collègue déçu de chercher à comprendre ou de faire un recours.
Le ministère aurait engagé une démarche qualité de vie au travail ambitieuse, assurément elle n’existe que dans ses principes, car il a été et est toujours dans l’incapacité de la mettre en œuvre efficacement tant les moyens dédiés sont dérisoires.
Les collègues voient leurs conditions de travail se dégrader quotidiennement et la valorisation de leur carrière n’est pas à la hauteur de ce qu’ils devraient recevoir pour avoir envie de continuer le beau métier de l’enseignement sereinement.
Merci pour votre Ă©coute.