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Discours journée mobilisation 11 mars
Article publié le samedi 11 mars 2023.
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Discours JournĂ©e mobilisation 11 mars 

 

 

Et aujourd’hui encore, on est lĂ  ! 

 

Une fois de plus, une fois encore, toujours présents, mobilisés, pas fatigués. Pour la 7ème fois, ici à Vichy comme partout en France, nous sommes toujours résolus à manifester notre opposition totale à la réforme de retraites.

Nous Ă©tions très, très, très nombreux mardi dernier. Si on s’en tient au seul chiffre annoncĂ© par le gouvernement, nous Ă©tions 1 million 280 mille. Soit le nombre de manifestants, comptĂ© par la police, le plus Ă©levĂ© de toutes les manifestations organisĂ©es par des syndicats depuis 1968. Et on sait que nous Ă©tions bien plus nombreux encore. Dire qu’il y en a qui trouve que le mouvement s’essouffle… 

 

Nous on est là aujourd’hui, mais il y a quelqu’un qui semble avoir disparu. Peut être a-t-il été enlevé et faut-il lancer une alerte enlèvement, mais on a perdu le président de la République.

Depuis des semaines, il laisse le gouvernement Ă  la manĹ“uvre, il les laisse s’empĂŞtrer dans les contre-vĂ©ritĂ©s et les approximations et il regarde les choses se dĂ©grader. Certes il a voulu, initiĂ© et pilotĂ© cette rĂ©forme mais la colère monte plus forte de jour en jour : plus d’un million de signatures sur la pĂ©tition intersyndicale, des millions de manifestantes et de manifestants, des grèves massives, parfois reconductibles touchant de très nombreux secteurs. OĂą est- il donc passĂ© ?

Il est comme en apesanteur. Certains pensent qu’il a rejoint Thomas Pesquet dans la station spatiale et que ceci expliquerait cela.

 

L’intersyndicale cette semaine, face Ă  l’incapacitĂ© du gouvernement Ă  prendre en compte cette mobilisation, a dĂ©cidĂ© d’en appeler au prĂ©sident de la RĂ©publique. Il est de sa responsabilitĂ© d’entendre ce que nos organisations syndicales ont Ă  lui dire : on ne peut pas gouverner contre son peuple sauf Ă  faire prendre Ă  la France un risque dĂ©mocratique majeur.

Et la rĂ©ponse vient de tomber, Emmanuel Macron vient de rĂ©pondre Ă  l’intersyndicale : « circuler, il n’y a rien Ă  voir, rien Ă  dire et rien Ă  entendre Â». Un peu comme les trois petits singes, vous savez !

La seule rĂ©ponse que nous avons c’est : allez donc voir le gouvernement dont la porte est toujours ouverte. Les Français majoritairement opposĂ©s Ă  la rĂ©forme ont quand mĂŞme plutĂ´t l’impression que la porte il la prenne en pleine figure depuis le dĂ©but. On le redit : 7 Français sur 10, 9 salariĂ©s sur 10 ne veulent pas de cette rĂ©forme et, au plus haut niveau de l’Etat, on ne souhaite mĂŞme pas Ă©changer avec les organisations syndicales ?

 

Quelle irresponsabilitĂ© ! Quel mĂ©pris !

 

Les commentateurs nous expliquent qu’il ne peut pas retirer sa rĂ©forme, qu’il veut laisser une trace pour l’histoire, qu’il veut montrer qu’il serait un vrai « rĂ©formateur Â» etc… etc…

Mais, en quoi ce serait dĂ©shonorant de prendre enfin conscience qu’avec cette rĂ©forme, ils font du mal au plus profond du pays ? Au contraire, Ă  l’UNSA on pense qu’un homme politique se grandit en Ă©coutant son peuple, en abandonnant sa posture idĂ©ologique pour entendre le pays rĂ©el. 

 

S’il obstine, le prĂ©sident nous trouvera encore mobilisĂ©s et dĂ©terminĂ©s. Et il prend le risque de laisser effectivement une trace dans les livres d’histoire. Celui d’un prĂ©sident cĂ©dant Ă  des mouvements violents et refusant de prendre en compte notre colère populaire, massive et profonde. DrĂ´le de leçon quand mĂŞme pour l’histoire et pour les gĂ©nĂ©rations futures !

 

 

Heureusement, on n’en est pas encore là. On vit une nouvelle étape de mobilisation, tout aussi essentielle que les précédentes.

Le passage en force du gouvernement se poursuit puisqu’il vient d’activer le vote bloqué, sorte de 49-3 sénatorial. Cela montre leur obstination bien sûr et leur aveuglement, ils font surtout la démonstration de leur inquiétude. Quand on est tranquille et serein, on n’a pas besoin de faire preuve ainsi d’autoritarisme.

Notre mobilisation d’aujourd’hui et celle de mercredi prochain sont donc cruciales. 

Nous ne devons pas relâcher la pression et nous devons dès Ă  prĂ©sent continuer, pour mercredi 15 mars, Ă  nous mobiliser, Ă  mobiliser nos proches, nos amis, nos collègues, les citoyennes et citoyens opposĂ©s Ă  cette rĂ©forme. 

 

Alors, non !

Non Ă  cette rĂ©forme qui pĂ©nalisera en premier les femmes et les salariĂ©s les plus prĂ©caires !

Non Ă  cette rĂ©forme qui ne fera que des perdants !

Non Ă  cette rĂ©forme brutale !

Non Ă  cette rĂ©forme injuste !

 

Et non, on n’est pas fatiguĂ©s ! 

Et Ă  la fin, tous ensemble, on va gagner !

 

 
 
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