Retour à l'article normal

SE-UNSA 02


 Par SE-UNSA 002
 Le  samedi 20 octobre 2012

déclaration préalable au CDEN de l’UNSA Éducation du 18 octobre 2012

 

En relisant sa déclaration préalable figurant au compte-rendu du précédent CDEN, l’UNSA-Education a fait un rêve.

Le rêve de ne plus jamais avoir à en écrire de telles !

Le rêve que la casse systématique du Service Public que nous avons vécue ces 5 dernières années soit enrayée.

Les choses vont dans le bon sens. La suppression du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le recrutement de nouveaux professeurs, la volonté d’une concertation accrue de la part du Ministre avec les débats très riches sur la refondation de l’Ecole, le rétablissement d’une formation pour les enseignants nous font augurer des jours meilleurs.

Cependant, tout n’est pas parfait. Il reste à mettre en œuvre toutes ces bonnes résolutions annoncées.

L’UNSA- Education reste extrêmement vigilante concernant ce changement, notamment

  • au sujet des rythmes scolaires : peut-on conjuguer intérêt des élèves et intérêt des enseignants ? Plus qu’une possibilité, c’est une nécessité. L’UNSA-Education demande que cette réforme des rythmes scolaires soit aussi synonyme de progrès pour les professeurs des écoles en prenant mieux en compte les différentes dimensions de leur métier. En l’état actuel des négociations, on est très loin du compte.
  •  au sujet du rôle des directeurs d’école et de leurs conditions de travail : la question de l’aide-administrative demeure. Ce n’est pas le saupoudrage de quelques contrats aidés qui suffira à améliorer leur sort. Il faut aussi repenser les décharges. Elles doivent être plus progressives.
    Il faut aussi repenser leur statut.
  •  au sujet de la Maternelle : la relance de la scolarisation des moins de 3 ans dans les zones difficiles  en 2013 doit déboucher, à terme, sur une scolarisation des moins de 3 ans pour tous. La formation initiale doit comprendre un module spécifique « maternelle », comme pour chaque cycle d’ailleurs.
  • au sujet de la prise en charge de la grande difficulté scolaire et des élèves en situation de handicap : la quasi disparition des RASED, l’incertitude sur leur devenir, la baisse sensible et continue de l’orientation en SEGPA dès la 6ème, le manque de moyens pour la formation ASH des enseignants comme des AVS et des ASEH, laissent l’UNSA-Education sceptique. L’UNSA-Education exige une prise en charge à la hauteur des enjeux.
  • au sujet du collège et du socle commun : le contenu de ce socle devra être retravaillé. Ce socle devra être articulé avec les programmes et son évaluation devra être revue.

Le chantier est donc vaste. Les ruines du Service Public d’Education vont être difficiles à reconstruire, d’autant que la confiance de beaucoup de nos collègues envers l’Institution qui les a malmenés sera compliquée à restaurer.