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SE-UNSA 02


 Par SE-UNSA 002
 Le  samedi 28 janvier 2012

CTSD : déclaration préalable de l’UNSA-Éducation du 27 janvier 2012

 

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

 Nous devons examiner aujourd’hui la répartition des moyens entre les collèges et SEGPA de notre département. Une fois de plus, vous allez nous démontrer qu’il est toujours possible de faire plus avec moins, beaucoup moins, et de moins en moins.

L’UNSA Education a le sentiment, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, que nos déclarations ne sont pas suivies d’un véritable débat, ni même d’une véritable écoute.


Le gouvernement agite exagérément le spectre de la crise financière et de la dette pour mettre en place un véritable plan social déguisé au sein de l’Education Nationale.
Notre département est frappé une fois de plus par  des retraits d’emplois que rien ne peut justifier.


Nous sentons bien au travers de la répartition que vous nous proposez, que votre souci premier est de vous organiser pour rendre au Ministère les équivalents temps plein  que celui-ci réclame.
Il est regrettable que la réussite des élèves, la pédagogie, deviennent des objectifs secondaires, au profit de la logique comptable. En effet, cette diminution de dotation se traduira au quotidien dans nos établissements  par une augmentation du nombre d’élèves par classe, un nombre de services partagés sur deux, trois, voire quatre établissements, une augmentation des heures supplémentaires et donc, à la clé, des conditions de  travail dégradées pour les personnels et des conditions de réussite toujours plus aléatoires pour nos élèves.
Les enseignants sont aujourd’hui fatigués de voir leurs conditions d’enseignement se dégrader, et de voir se dénaturer la qualité du service public d’enseignement pour laquelle l’UNSA-Education ne cesse de militer.


Le fonctionnement même des établissements scolaires est mis à mal par le nombre de contraintes exagérées. Je citerai l’importance des services partagés des enseignants, la difficulté de placer les HSA et HSE, le manque de capacité d’accueil de certaines salles de classe. Les chefs d’établissement ne peuvent faire autrement que de planifier des emplois du temps anti-pédagogiques tels que quatre heures de français dans la même journée ou trois heures de langue, et déplacement  systématique des classes avec de gros effectifs.

L’UNSA Education tient à exprimer ses inquiétudes sur le devenir de la profession, sur le devenir des contractuels qui risquent le licenciement, ainsi des collègues des disciplines frappés par des mesures de carte scolaire. Et ce ne sont pas les dispositifs de gestion de ressources humaines qui pourront nous rassurer, tels les entretiens de carrière, au caractère non obligatoire, mais pour lesquels les pressions exercées sur les collègues sont prévues jusque dans les circulaires adressées aux chefs d’établissement.

Ce sont ces inquiétudes qui amèneront l’UNSA Education à dénoncer systématiquement tous les dysfonctionnements pédagogiques ou  administratifs, mais également la détérioration des conditions de travail via des CHSCT. Et nous inciterons nos collègues à s’impliquer activement dans les mobilisations à venir.