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SE-UNSA 02


 Par SE-UNSA 002
 Le  vendredi 4 septembre 2009

CTPD du 4 septembre 2009 (déclaration préalable de l’UNSA-Education)

 
Madame l’Inspectrice d’Académie,
Depuis deux ans, les réformes se sont enchaînées à un rythme soutenu, brutalisant l’école.
Tous nos collègues, et notamment ceux du premier degré ont terminé l’année scolaire épuisés, à la fois physiquement et moralement, croulant sous une avalanche de réformes mal conçues, difficiles à mettre en œuvre, et d’un intérêt pédagogique très largement discuté et discutable.
Le moral des troupes n’est pas au mieux, d’autant que les conditions de travail se dégradent.
 
 
Dans le premier degré, la gestion des moyens départementaux nous semble pour le moins surprenante. L’an dernier, un nombre important de personnels en liste complémentaire avaient dû être recrutés, alors que cette année, une bonne cinquantaine de titulaires se voient affectés en surnombre.
Ne pourrait-on en profiter pour réouvrir des classes, notamment dans les secteurs en difficulté, pour accepter les enfants de 2 ans dans les maternelles ou pour reconstituer les RASED mis à mal l’an dernier ?
Nous regrettons vivement de ne pas avoir pu étudier au préalable les ajustements de la rentrée d’hier. Nous réservons donc nos remarques pour une réunion ultérieure.
 
 
Dans le second degré, la multiplication des postes fractionnés entrave considérablement la bonne marche du service. Ainsi, certains chefs d’établissements se voient dans l’impossibilité de respecter les textes et sont contraints à des aberrations pédagogiques, ce qu’ils regrettent profondément.
Deux heures de langue vivante à la suite, des cours d’EPS regroupant des 6ème et des 3ème, alors que leur système horaire est différent, des personnels travaillant dans 3 établissements distants de 70 km…. On est bien loin des décrets de 50 !
Il faudrait aussi expérimenter le livret personnel de compétences dans tous les établissements avant qu’il soit obligatoire l’an prochain.
La DGESCO n’a jamais présenté un bilan sérieux des expérimentations préalables malgré nos demandes répétées. Sans accompagnement des équipes ni prise en compte du travail collectif nécessaire, l’adhésion à un livret de compétences arrivant en cours d’année sera difficile. Pour mémoire, le livret scolaire obligatoire dans les écoles cette année n’a fait l’objet d’aucune information des enseignants du premier degré l’an dernier. Seront-ils mieux préparés à l’utiliser cette année ?
Quant au nouveau diplôme national du brevet qu’on nous promet pour l’an prochain, il ne fait qu’ajouter une couche nouvelle à un noyau ancien inchangé, dans une véritable « usine à gaz », conciliant évaluation traditionnelle et évaluation des compétences, semant la confusion là où il fallait clairement fixer l’objectif de la réussite de tous.
L’UNSA-Education poursuivra en 2009 son combat pour un DNB pédagogiquement ambitieux, porteur d’évolutions positives et s’appuyant clairement sur le socle commun.
La baisse des moyens de remplacement (3000 ETP) favorise le recrutement d’enseignants précaires et non formés.
Ainsi, alors que des départs à la retraite en cours d’année et des congés de maternités, par exemple, sont déjà programmés, nous savons qu’aucun TZR ne sera disponible pour les suppléer.
 
Concernant la précarité des emplois en général, nous vous demandons, Madame l’Inspectrice d’Académie, de nous fournir un bilan détaillé dans le département
  • des enseignants précaires
  • des AVS
  • des EVS (aide à la direction : surtout un point sur les écoles non dotées, assistance au handicap, médiateurs de réussite scolaire, assistants d’éducation…)
Nous rappelons que l’UNSA-Education revendique pour tous ces personnels un droit à la formation, à la VAE et à la pérennisation de leur emploi. Ces personnels indispensables au bon fonctionnement du Service Public d’Education doivent être formés, qualifiés et stables.
 
Enfin, nous ne pouvons clore cette intervention sans évoquer le sujet récurrent : la grippe A !
Si nous nous félicitons, Madame l’Inspectrice d’Académie, de votre promptitude à organiser un groupe de travail sur ce sujet, nous aurions souhaité plutôt (plus tôt ?) la tenue d’un CDHS exceptionnel, car composé de personnes plus formées et qualifiées. Le CDHS annoncé pour le mois d’octobre nous semble bien trop tardif et risque de n’être qu’une réunion de constat d’une pandémie qui aurait déjà commencé.