Monsieur le Directeur académique,

Notre département n’a pas été en alerte orange à la canicule. Pour autant, la communication faite à destination des écoles ne suffit pas pour permettre aux élèves et aux enseignants de travailler dans des conditions correctes. Comme l’an dernier, la chaleur a perturbé les écoles, au point que le brevet des collèges a été reporté ! Mais les élèves de maternelle et d’élémentaire souffrent des températures élevées comme les collégiens. Pour eux, pas de décision du ministre … Le préfet n’a rien annoncé. Et pourtant, il y a eu très souvent plus de 30° dans les classes. Quelques maires ont alors décidé de fermer les écoles… Des familles ont gardé leurs enfants… Les salles de nos établissements ne sont pas adaptées au dérèglement climatique : très peu de salles « rafraichies », de moins en moins d’arbres dans les cours de récréation. Les collectivités doivent penser au plus vite à isoler les salles, à installer des rideaux, des stores, ou tout autre moyen de faire baisser la température. Le SE-Unsa a rappelé aux collègues que dans des conditions difficiles, une fiche RSST (registre sécurité et santé au travail) est disponible dans les écoles.

Le SE-Unsa tient à remercier les services du travail effectué dans un temps contraint, sur des dossiers lourds : avancement, ineat-exeat, et phase d’ajustement du mouvement départemental… dans des locaux pas forcément adaptés non plus à la chaleur excessive de ces derniers jours.

Le PAF est accessible depuis le 1^er juillet, jusqu’au 6 octobre 2019. L’information est parvenue dans les écoles, mais pas sur la messagerie Iprof. Comme l’an dernier, des formations avec inscription individuelle sont possibles. Le SE Unsa s’en réjouit. Le SE Unsa vous demande d’en avertir tous les collègues avant les congés d’été, et à faire un rappel en septembre.

La formation des enseignants pourrait être obligatoire pendant les congés scolaires, dès septembre 2019. Les collègues s’insurgent. Les informations qui arrivent sont contradictoires. Le travail de concertation sur la formation continue a débuté le 16 mai, il n'a pas encore pu se poursuivre, les prochaines réunions étant prévues en juillet. Aux derniers CTMEN du 12 et 20 juin, ce projet a essuyé un vote « contre » à l'unanimité de toutes les organisations syndicales représentatives. Pour le SE-Unsa, la formation est bien au service du développement professionnel. Des collègues peuvent souhaiter se former pendant les vacances. Dans ce cas, la formation ne peut être que sur la base du volontariat et doit être indemnisée. En revanche,  elle ne doit pas s’ajouter à une charge de travail déjà lourde, y compris pendant les congés, en déséquilibrant l’articulation souvent compliquée entre vie professionnelle et vie personnelle. 

En ce qui concerne l’avancement à la hors-classe, au cours de l’audience intersyndicale du 13 juin dernier,  vous avez accepté qu’en cas d’égalité de barème, l’AGS soit retenue comme critère de départage. Cela va permettre aux anciens instituteurs d’accéder à ce grade. Il reste cependant des « oubliés »: ce sont les collègues qui n’ont pas eu, et n’auront pas de rendez-vous de carrière. L’impossibilité de réviser l’appréciation que vous leur avez donnée l’an dernier les pénalise encore. Le SE Unsa continuera à demander au ministère de revenir sur cette décision profondément injuste.         

Pour les demandes d’ineat et d’exeat, le SE-Unsa vous demande une attention particulière pour les collègues qui sollicitent depuis plusieurs années un rapprochement de conjoint. Ces collègues font l’effort soit de faire plusieurs heures de route quotidiennement, soit de prendre un 2ème logement, soit de demander une disponibilité. Leur vie personnelle est fortement affectée. Leur santé se dégrade. Au risque d’accentuer le déficit d’enseignants de notre département, nous vous demandons de laisser partir tous ceux qui obtiendraient leur ineat.  2 collègues vont enfin pouvoir intégrer la Somme, nous nous en félicitons, mais c’est bien trop peu au regard du nombre de demandes.

Le Se-Unsa a interrogé madame l’Inspectrice en charge de l’ASH à propos de l’orientation des élèves des Ulis école au moment du passage en 6^ème. Les notifications très tardives de la MDPH mettent ces élèves et leur famille dans une grande incertitude sur leur avenir. Ils vont, pour certains, aller en 6^ème  ordinaire alors que les équipes de suivi ont envisagé une orientation en Ulis, en IME, ou en Segpa. Une nouvelle fois, nous constatons que les notifications MDPH vont arriver, au mieux, pendant les congés d’été.

Dans la circulaire de rentrée 2019 sur l’école inclusive, il est indiqué qu’une cellule départementale d’écoute et de réponse aux parents est créée dans chaque DSDEN, accessible début juin et jusqu’aux congés d’automne. Comment les parents sont-ils informés ? Comment peuvent-ils joindre cette cellule départementale ?

De plus, un service École inclusive est créé dans chaque DSDEN. Ce service a de nombreuses missions. Quels sont les personnels mobilisés pour remplir ces missions ?

Le guide « Entretien de carrière » indique que les collègues sont prévenus avant les congés d’été qu’ils rencontreront leur IEN au cours de l’année scolaire suivante. Quand recevront-ils cet avis ?

Les fonctionnaires stagiaires ont été affectés hier. Le SE-Unsa souhaite être destinataire de la liste nominative des fonctionnaires stagiaires dès qu’elle sera stabilisée.

 Nous déplorons le déroulement du mouvement . Après le report de la CAPD 1^ère phase, cette CAPD est réellement trop tardive. Cela met en difficulté les équipes, et les personnels. Le ministère n’avait sans doute pas mesuré les difficultés engendrées par un mouvement avec une seule saisie des vœux. Nous, si. Et nous vous en avons fait part bien en amont dans l’année. La réalité vous rattrape. Et nous assistons à un retour en arrière avec un mouvement manuel. Quelle avancée ! Les personnels en font les frais. Leur organisation familiale va, pour certains, être très perturbée, et avec peu de temps pour s’organiser.

Nous avons pu faire notre travail de commissaires paritaires pour la 1^ère phase du mouvement grâce aux documents reçus en amont de la CAPD. Aujourd’hui, nous sommes là pour rappeler que la CAPD ne doit pas être qu’une chambre d’enregistrement. Nous connaissons les contraintes du calendrier, d’un nouveau logiciel, des instructions de la circulaire… Des documents nous ont été envoyés hier, mais ils sont incomplets, sans barème, sans information précises sur le poste. Nous n’avons pas de L6, ni de L7 pour faire notre travail de vérification.  Où est la transparence ? Comment allons-nous pouvoir expliquer à un  collègue pourquoi il n’arrive pas sur tel poste ? Comment allons-nous pouvoir le renseigner sur la composition de son poste ?

Les commissions des postes à profil se tiendront seulement les 3 et 8 juillet. Les avis seront connus après la CAPD. Quand seront-ils communiqués aux organisations syndicales ? Comment saurons-nous qui sera affecté sur ces postes ?

Le calendrier prévoit une CAPD le 9 septembre. Nous vous demandons de la tenir fin août pour valider les dernières affectations avant la rentrée.

Concernant la classe exceptionnelle, pour le SE Unsa, signataire du protocole PPCR qui a permis la création de ce 3^ème grade, il est urgent d’apporter des modifications pour permettre au plus grand nombre d’y accéder le plus tôt possible :

·         en augmentant significativement le nombre de promotions,

·         en réduisant la durée de 8 à 6 ans pour les fonctions particulières pour le vivier 1,

·         en élargissant les fonctions ouvrant droit à l’éligibilité au titre du vivier 1,

·         en modifiant l’équilibre des deux viviers à 60% pour le vivier 1, et 40% pour le vivier 2.

Pour notre département, les candidatures devaient être validées pour le 17 mai dernier. Les appréciations littérales ne sont visibles sur Iprof que depuis le 1^er juillet. Le SE Unsa regrette qu’à ce jour, les collègues n’aient toujours pas connaissance de votre avis.