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SE-UNSA 02


 Par SE-UNSA 002
 Le  mardi 6 septembre 2016

Déclaration préalable de l’UNSA Éducation CTSD du 6 septembre 2016

 

Cette rentrée comporte de multiples enjeux pour une année décisive.

La sécurité des élèves et des personnels, des écoles et des établissements scolaires est un élément essentiel. Elle oblige à des dispositifs efficaces et des procédures maîtrisées, une formation et un accompagnement de tous les personnels. L’UNSA Éducation exige que les collectivités locales y mettent les moyens.

Pour cette dernière année du quinquennat, et loin des promesses aussi poussiéreuses qu’élitistes qui émergent déjà pour l’École, l’UNSA Éducation souhaite que ce soit l’objectif de la réussite de chacune et chacun qui préside. L’École doit affirmer un refus permanent et actif de toutes les inégalités, de toutes les discriminations, de toutes les sélections par l’échec.

C’est pourquoi, pour l’UNSA Éducation, cette rentrée 2016 doit également s’inscrire dans une mise en œuvre positive des éléments de la réforme du collège. Nous soutiendrons toutes les initiatives qui permettront de tendre au mieux vers des enseignements interdisciplinaires réels impliquant les élèves dans des réalisations concrètes.

Ce collège rénové complète les réformes engagées dans le cadre de la refondation du parcours obligatoire et dont plusieurs d’entre-elles seront également les nouveautés de cette rentrée. Ainsi en est-il des modifications de l’évaluation qui vont dans le sens d’une meilleure prise en compte des progrès de chaque élève, comme de la mise en place des nouveaux programmes qui instaurent le continuum du socle commun.

Cette année doit aussi être synonyme de reconnaissance et de revalorisation des personnels. Si l’équité entre les enseignants du 1er et du 2nd degrés est dorénavant effective par l’octroi d’une ISAE de 1200 euros, les avancées contenues dans la mise en œuvre du PPCR1 doivent permettre une accélération des carrières de toutes les catégories de personnels.

L’Éducation et particulièrement l’École seront certainement au cœur de nombreux débats durant cette année présidentielle qui en fera donc une année décisive. L’UNSA Éducation réaffirmera son soutien aux choix qui placent l’Éducation comme une priorité, qui la réforment dans le sens d’une meilleure réussite de chacune et chacun, et qui reconnaissent l’investissement et le professionnalisme de ses personnels. C’est à l’aune de ces critères qu’elle jugera les propositions qui seront faites pour l’avenir. Comme en ont une nouvelle fois témoigné les résultats de notre baromètre des métiers de l’Éducation, nos collègues aiment leur métier et sont fiers de l’exercer. L’UNSA Éducation s’appuiera sur leur force positive pour que l’École et l’Éducation soient protégées des polémiques et des instrumentalisations.

Un dernier mot sur la Laïcité, malmenée durant la période estivale. Elle est devenue aux yeux de certains,  une Laïcité punitive (cf les arrêtés municipaux pris pour exiger « une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et du principe de la laïcité »). En démocratie, on ne peut pas interdire tout ce que l’on rejette.  La laïcité est le rempart de nos libertés, toutes nos libertés, les libertés de toutes et tous.

Dans nos écoles, nos établissements, on ne peut pas se contenter de l’affichage et la distribution de la « Charte de la Laïcité ».   Faire vivre concrètement la laïcité dans l’Education Nationale est aussi un enjeu et nécessite qu’elle soit au cœur de la formation des enseignants.

En ce qui concerne notre département, l’Unsa-Education continue de déplorer sa situation déficitaire.  Le recrutement de 150 stagiaires semble pouvoir nous donner un peu de latitude.
Toutefois, la situation des PEMF va devenir très vite ingérable. Leur nombre est nettement insuffisant, et les écoles d’application ne sont pas réparties équitablement sur le territoire, ce qui entraine des difficultés certaines pour suivre les fonctionnaires stagiaires affectés sur le nord et le sud de l’Aisne. Le Ministère autorise depuis l’an dernier une augmentation du temps de décharge des PEMF. Devant la charge de travail qu’ils doivent supporter , l’Unsa éducation attendait cet effort pour la rentrée.

Au risque de se répéter, l’Unsa-Education continue de déplorer également le mode de comptage des élèves d’ULIS. Alors que dans le second degré, ils sont inclus dans les effectifs des classes, dans le premier degré, on continue de ne pas en tenir compte. La directive ministérielle conseille toutefois que les DASEN aient une attention particulière pour les écoles concernées. Ce n’est pas ce qui s’est passé chez nous.

La situation des directeurs d’école est préoccupante, dans la mesure où beaucoup se voient retirer leur aide administrative, au profit de l’assistance aux élèves en situation de handicap.
L’Unsa-Education exige que des emplois suffisants d’AESH soient créés.

Au collège, la transformation d’heures postes en HSA, qui, nous a-t-on expliqué, résulte d’ajustements techniques, n’a pas pu tenir compte du décret paru juste avant la rentrée, qui supprime la prime de 500 euros à partir de 3 HSA. Même si l’Unsa-Education n’est pas favorable à l’accumulation des heures supplémentaires, il est inadmissible que des collègues qui se sont engagés en juin soient mis devant le fait accompli. De plus, l’Unsa-Education dénonce les pressions parfois exercées sur de jeunes enseignants pour qu’ils acceptent plus que la seule HSA qu’on peut leur imposer.