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SE-UNSA 02


 Par SE-UNSA 002
 Le  mardi 30 juin 2015

CDEN du 30 juin 2015 : déclaration préalable de l’UNSA Éducation

 

Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Départementaux,
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

Mesdames, Messieurs

A l’ordre du jour de ce CDEN, nous découvrons un projet de modification des secteurs de recrutement des collèges de Bohain et de Fresnoy. Dont acte ! Mais nous aurions aimé être destinataires de ce projet pour pouvoir l’étudier attentivement, émettre un avis et formuler des propositions d’autant plus qu’un de ces collèges est en REP+ et que toutes les communes qui l’alimentent le sont aussi.

A moins que l’on considère que l’avis des organisations syndicales n’a pas d’importance ou, au contraire, que nous sommes tellement vifs d’esprit que nous pouvons examiner le projet en un temps record…

Concernant le règlement-type départemental, nous constatons que pour la 2ème fois, une organisation syndicale n’a pas été prévenue d’un groupe de travail. La première fois, c’était pour un groupe de travail ASH. Nous demandons à ce que l’on veille à convoquer tout le monde à chaque fois.

Nous constatons avec satisfaction que les modifications horaires présentées pour les écoles « décret Hamon » vont dans le bon sens. Les vendredis après-midi libres sont remplacés par des jeudis ou des mardis. Au passage, nous rappelons que ces solutions ne sont que des pis-aller, puisque nous considérons que le décret Hamon est un dévoiement de la réforme. Nous nous réjouissons donc que 12 communes l’aient compris. En revanche, nous déplorons que 9 communes aient choisi de ne plus mettre en place de NAP. Une assistance technique pourrait-elle être mise en place pour permettre à celles-ci de trouver les financements ? Sont-elles toutes bien informées de tous les recours possibles ?

Nous nous interrogeons, en revanche sur les 2 nouvelles fusions d’écoles présentées.
Vous nous aviez rappelé, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, les règles pour qu’une fusion soit possible : un poste de direction vacant, la demande de la collectivité territoriale ET le vote favorable des 2 conseils d’école. Or, pour l’école Camille Desmoulins de Saint-Quentin, la 3ème condition n’a pas été respectée. En effet, un conseil d’école commun a été organisé, avec un vote commun aux deux écoles qui a pour le moins faussé le résultat ! L’école élémentaire, favorable à la fusion, avait beaucoup plus de votants que l’école maternelle. Sans préjuger de ce qu’aurait voté l’école maternelle, il nous semble néanmoins que ce tour de passe-passe est hors textes. D’autre part, nous rappelons que traditionnellement, lorsqu’une fusion était réalisée, il n’y avait pas de suppression de poste à l’année N. Les 2 cas de fusion voient cependant fermer des classes.

En questions diverses, nous aimerions aborder 3 points.

Tout d’abord la seconde journée de pré-rentrée. Le texte du 16 avril dernier précise que deux demi-journées ou un horaire équivalent, pris en dehors des heures de cours, pourront être dégagées durant l’année scolaire afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposées par les autorités académiques.

Le verbe a changé : nous sommes passés de l’obligation (seront dégagées, du texte du 24-01-2014) à la possibilité (pourront être dégagées).

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, l’UNSA-Education vous demande de ne pas « formaliser » cette seconde journée de pré-rentrée.  Les enseignants savent ce qu’ils ont à faire. Cependant, certains collègues éprouveront sûrement la nécessité de faire deux jours de pré-rentrée, le vendredi 28 et le lundi 31 août. C’est une réalité. L’an dernier, la possibilité avait été donnée aux équipes qui le souhaitaient à l’unanimité d’adopter cette solution. Nous vous demandons de bien vouloir reconduire cette autorisation. Nos collègues demandent qu’on les laisse gérer leur temps extra-scolaire tranquillement, en personnes responsables.

J’en viens maintenant aux décharges des directeurs de moins de 4 classes. La circulaire du 3 septembre 2014 précise que 4 jours de décharge leur sont octroyés. Ce n’est pas suffisant tout le monde le conçoit. Il n’empêche qu’attribuer une décharge c’est reconnaître la nécessité d’aider le directeur dans l’accomplissement de ses tâches.  Il est indispensable que les collègues soient prévenus des jours où un remplaçant prendra en charge leur classe. Etre prévenu la veille, ou voir un matin arriver un titulaire mobile sans même avoir été prévenu par l’IEN ne peut que faire ressentir aux directrices et directeurs des petites écoles qu’ils sont la variable d’ajustement de la gestion des personnels remplaçants. Il serait souhaitable que chaque IEN, ou la direction académique programme pour la prochaine année scolaire les remplacements des directeurs sur leurs 4 jours, en privilégiant les périodes 1 et 5 et que les collègues concernés soient donc informés dès la rentrée de leurs journées de décharge. Pour les collègues en charge d’une école à 3 classes, qui auront 10 jours de décharge, il est indispensable que leur journée mensuelle soit, en tenant compte de leurs besoins, également programmée. Comme c’est finalement le cas pour tous les directrices et directeurs à partir de 4 classes. Pourquoi créer deux catégories de responsables d’école ?... Les ayant-droit à jour(s) fixe(s), et les ayant-droit « quand on pourra » ... Si on peut ! parce qu’un nombre important d’entre eux n’auront pas eu cette année tous les jours de décharge auxquels ils avaient droit.

Enfin, l’Unsa-Education souhaite savoir si, concernant les fermetures annoncées dans l’arrêté du 21 avril 2015, vous avez constaté des évolutions d’effectifs et si vous avez prévu des comptages à la rentrée.