Faire fi de l’avis des enseignants, faire fi des rythmes des enfants, faire fi de la capacité à réfléchir des parents… ne paie pas !

Le maire de Saint-Quentin, après de nombreuses tergiversations, s’était payé le luxe d’un projet  soi-disant   « innovant, original et créatif ».

Innovant, certes, puisque jamais vu en France. Irrecevable, en fait, tout simplement… Parents et enseignants ne se sont pas laissé duper. Les Conseils d’école de Saint Quentin, ont refusé à « une large majorité » sa proposition.

Original, certes, puisque, niant l’esprit de la réforme, il n’avait consulté personne pour le mettre en place. Il vous dira qu’il avait pourtant multiplié les sondages…  Sondages biaisés, orientés, auxquels tout le monde pouvait répondre, même ceux qui n’étaient pas concernés, et autant de fois qu’ils le voulaient.

Créatif ?  …  Certes, budgétairement parlant.  Puisqu’en proposant son projet, il espérait diminuer par deux le budget dévolu aux enfants.

Mais la Ville de Saint-Quentin n’est pas du tout dans la même situation que certaines communes rurales, qui peinent à mettre en place une réforme ambitieuse, mais profitable à tous !

Dans ses budgets futurs, Le maire de Saint-Quentin et son équipe municipale, d’après les échos de la presse locale et du magazine gratuit, seraient prêts à investir des millions d’euros  pour un zoo avec des animaux venus d’Afrique (chiffres non communiqués)  et une Cité de la prévention (14 millions d’euros pour les collectivités territoriales). Et,  lui et les siens disent que ce sont les nouveaux rythmes scolaires qui seraient la cause d’une augmentation de nos impôts.
 La Ville de Saint-Quentin avait  d’ailleurs déjà fait  le choix entre une télé que peu de gens peuvent (ou ont envie) de capter et l’avenir  de ses enfants.

Mais qu’est-ce qui est essentiel ?  et qu’est-ce qui est accessoire ? 

Pour nous, ce sera, en premier lieu, dans notre rôle syndical et éducatif, en lien avec la communauté éducative, les parents et les associations partenaires de l’école, l’intérêt des enfants pour une meilleure réussite scolaire.

En refusant cette pseudo-expérimentation, la majorité des conseils d’écoles de Saint-Quentin a choisi la voie de la raison.
En refermant  la boîte de Pandore du n’importe quoi, les conseils d’écoles ont évité l’inadmissible ingérence de certaines municipalités dans le Service Public de l’Education Nationale.