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5 SEPTEMBRE 2006
Article publié le mardi 5 septembre 2006.
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CTP du 05 septembre 2006

 

Déclaration préalable de l’UNSA EDUCATION

 

SOUS LA « BELLE RENTRÉE », LA RÉALITÉ…

La rentrée scolaire 2006 se fera, pour le SE-UNSA, dans un climat assombri. Loin de la « belle rentrée » évoquée par le ministre de l’Education nationale, la réalité des conditions de scolarisation se place sous le signe des difficultés et des tensions.
Soumises au rationnement, les écoles primaires ne disposeront que de 750 emplois de plus pour accueillir près de 40 000 enfants supplémentaires, soit une création pour 53 élèves. La scolarisation des 2 ans, les moyens attribués à la formation continue des enseignants ou aux réseaux spécialisés s’en trouveront à nouveau diminués. Seul point positif, la mise en œuvre du protocole d’accord signé par le SE-UNSA permettra enfin aux plus de 6000 directeurs d’écoles à 4 classes de bénéficier d’une journée hebdomadaire de décharge.
Dans le second degré, collèges et lycées seront à nouveau soumis à la diète. Ils devront faire face avec environ 2000 emplois de professeurs en moins, tandis que les taux d’encadrement en personnels de surveillance ne cessent de se dégrader. S’ajoutant à celles accumulées depuis 2003, ces suppressions contribuent à asphyxier les établissements qui voient leur offre éducative et leurs capacités d’adaptation pédagogique se réduire comme peau de chagrin.
Cette politique de réduction budgétaire à tout crin dégradera les conditions de travail des élèves et des enseignants dans nombre de cas. Elle bat en brèche les objectifs que le gouvernement s’était lui-même fixés dans la loi d’orientation. Les PPRE, les dédoublements en langue ne sont pas financés. Les faibles moyens attribués aux « réseaux ambition réussite » dans l’éducation prioritaire ne sont obtenus que par des redéploiements douloureux. Cela relativise beaucoup la prétention du gouvernement à agir pour l’égalité des chances.
A ce constat sévère s’ajoutent les perspectives budgétaires 2007 programmant la suppression, d’une ampleur jamais vue, de 8701 emplois d’enseignants. Ce contexte d’agression contre le service Public d’Education, épargne le Privé bénéficiaire de nouveaux cadeaux : financements disproportionnés par les communes via l’article 89 que le gouvernement ne veut pas abroger, attribution d’un tiers des créations de postes envisagées au budget 2007 alors qu’il accueille moins d’un cinquième de la population scolaire.
Dans de telles conditions, pour le SE-UNSA, le contentieux entre les enseignants et le gouvernement reste entier à cette rentrée scolaire 2006. Les faux-procès professionnels instruits par le ministre de l’Education nationale, dont celui sur une soi-disant utilisation de la méthode globale d’apprentissage de la lecture, contribuent à entretenir la méfiance.
Partie prenante du front réunissant les fédérations syndicales de l’enseignement, la principale fédération de parents d’élèves et les syndicats lycéens et étudiants, le SE-UNSA s’emploiera à mobiliser les enseignants contre ces menaces. Il s’associera aux différentes actions programmées, notamment à la grève envisagée pour la fin septembre.
Enfin, en cette année d’élaboration du cahier des charges de la formation des maîtres, le SE-UNSA sera particulièrement vigilant. Pour lui, la priorité doit résider dans une meilleure professionnalisation de la formation des enseignants et non dans l’élévation des niveaux universitaires de recrutement.


Michel BOULOGNE
Secrétaire Départemental
UNSA EDUCATION

 
 
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