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CDEN du 23 avril : dĂ©claration prĂ©alable de l’UNSA Éducation
Article publié le vendredi 23 avril 2010.
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Aujourd’hui, la France connaît la démographie la plus dynamique d’Europe. Le sauvetage des banques qui ont joué avec notre argent et l’ont perdu, a coûté des milliards au pays et crevé le plafond des critères de Maastricht. Mais, que nous dit l’administration pour justifier le retrait de moyens ?
 
« Mais tout va bien, vous comprenez. Les écoles et les collèges ont encore une marge de manœuvre à condition de porter les effectifs à 30 élèves par classe. La sécurité des élèves sans surveillants et sans CPE ? Aucun souci. Les remplacements sans TZR ? Pas de problème. L’accueil des 2 ans ? on externalise et on fait payer l’usager. Les élèves en grande difficulté ? On traite en interne dans la classe surchargée, on saupoudre de quelques stages de remise à niveau pendant les vacances et on supprime des RASED… »
 
Pour l’UNSA Education, la rentrée 2010 s’annonce sous de sombres auspices.
 
Dans l’Aisne, alors que les résultats aux évaluations de CM2 nous placent avant-derniers, juste avant l’Académie de Rouen, on pouvait espérer que la question des disparités territoriales serait enfin abordée et que le Ministère chercherait à réduire ces inégalités choquantes sur le territoire de la République.
Or, pour 40 fermetures de classes, on ne constate que 9 ouvertures dans le premier degré.
A cela s’ajoute la suppression sur 2 ans de 31 postes RASED.

Dans le second degré, pour 229 élèves en plus, on supprime 9 équivalents temps plein et demi.
Dans de nombreux collèges, les enseignants doivent éponger des problèmes de société de plus en plus aigus avec de moins en moins de moyens.
 
Nous accueillons, dans le premier comme dans le second degré, des enfants pour qui l’école est anecdotique (par rapport à leurs problèmes personnels) ou pour qui l’école elle-même est une violence !
Les incivilités se retrouvent aussi dans les établissements « calmes », les élèves se donnant le droit de parler, de refuser le travail demandé et de mépriser leurs professeurs mal payés !
 
Nous avons besoin de professeurs et de maîtres spécialisés réellement formés, respectés par leur Ministère et l’Etat-employeur, de surveillants qualifiés et non pas de salariés sous-payés et motivés à la hauteur de leur rachitique salaire, de CPE, d’ assistantes sociales, de psychologues, de conseillers d’orientation, de médecins scolaires, d’infirmiers, etc… !!! 
 
 
Alors que la tension sur le terrain est de plus en plus perceptible, que nous propose Luc CHATEL ?
- Une refonte des programmes,
- Une réponse sécuritaire (portiques, équipes mobiles de sécurité…) ce qui revient à poser des cautères sur une jambe de bois…,
- L’appel à des enseignants retraités et à des étudiants en master pour rapiécer le service public du remplacement…,
- Des mesures pour prévenir l’illettrisme sans moyens spécifiques supplémentaires…,
- Une revalorisation laissant 75% des enseignants sur la touche,
- La suppression des allocations familiales pour résoudre le problème de l’absentéisme,
- Des expériences pédagogiques menées sous l’autorité d’un « préfet des études ». Monsieur le Ministre connaîtrait-il mieux l’enseignement privé que l’enseignement public pour utiliser un tel vocabulaire ? …
 
Nous sommes bien loin de la déclaration de Nicolas Sarkozy dans sa Lettre aux éducateurs du 4 septembre 2007 : « La Nation vous doit une reconnaissance plus grande, de meilleures perspectives de carrière, un meilleur niveau de vie, de meilleures conditions de travail ».
 
 
 La politique budgétaire visant à faire des économies à tout prix engendre :
· Des classes surchargées
· Une multiplicité de postes fractionnés sur plusieurs établissements ou écoles,
· L’appel à des précaires pour les remplacements….
…. autant de conséquences néfastes sur les conditions de travail des enseignants et bien évidemment sur la réussite de leurs élèves.
 
Enfin, pour l’UNSA Education, il n’est pas sérieux de déclarer la mobilisation générale pour une prévention de l’illettrisme avec un plan sans moyens, un plan marqué par la méconnaissance de la nature variée des obstacles aux apprentissages, et une approche réductrice des contenus d’enseignement. Ce plan centré sur le premier degré et plus particulièrement sur la maternelle, ignore superbement la nécessité de consolider les acquis dans la durée, au collège, en SEGPA et dans la voie professionnelle.
 
L’UNSA Education déplore que les ministres agissent en « petits soldats terrorisés par leur chef »et regrette que le Président de la République, ne voulant pas renoncer à ses réformes visant essentiellement à attaquer les services publics, continue d’ aggraver l’injustice et de ruiner les acquis sociaux.
 
 
 
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