Alors que la tension sur le terrain est de plus en plus perceptible, Luc Chatel vient de faire des annonces sur le remplacement des professeurs absents.
Pour répondre à la demande légitime des élèves et de leurs familles, le ministre fait feu de tout bois. Comme ses prédécesseurs, il sort des cartons la proposition qui consiste à faire appel à des enseignants retraités. Par contre, il innove en proposant que des étudiants en master assurent ces fonctions de remplaçants.
Pour le SE-UNSA, ces solutions de fortune cachent mal la difficulté ministérielle à rapiécer le service public du remplacement, par ailleurs maltraité budgétairement (3000 postes de remplaçants en moins à la rentrée 2009).
Remplacer ce n‘est pas faire de la garderie. Assurer des cours au pied levé ne s’improvise pas. Cela nécessite une formation complète et une réelle capacité d’adaptation. Demander à des étudiants, du jour au lendemain, de prendre en charge une classe, sans maîtriser les contenus des programmes, sans appréhender la gestion d’un groupe d’élèves, sans même être au fait de leurs droits et devoirs, relève de l’irresponsabilité.