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Corinne Vibes invitĂ©e du journal l’Union avant la grève du 21 janvier
Article publié le jeudi 21 janvier 2010.
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Grève demain des enseignants : les revendications du SE-UNSA

 

 

 

 Les personnels de l’Éducation nationale sont appelés à la grève, demain, pour dénoncer un manque de moyens en vue de la rentrée prochaine.

DANS les locaux, rue de la Comédie, Corinne Vibes, secrétaire départementale du syndicat enseignants SE-Unsa est plongée dans les tableaux et les chiffres.
Nous ne sommes pas encore à la fin du mois de janvier que déjà les premières prévisions chiffrées pour la rentrée 2010 tombent : nombre d’élèves, postes d’enseignants en plus, en moins suivant les rééquilibrages de-ci, de-là. Mais pour l’heure, la responsable se concentre sur l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale pour demain, jeudi.


l’union : « Vous appelez, demain, les personnels à une nouvelle journée de grève. Pour quelles raisons ? ».
Corinne Vibes : « Le syndicat SE-UNSA appelle à la grève, demain, sur la base de trois motifs prioritaires dont le premier est l’insuffisance des moyens accordés aux écoles, collèges et lycées pour la rentrée 2010. Nous dénonçons une dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants, avec la suppression de 16 000 postes au niveau national. Et pour l’Aisne : 9,5 postes en moins pour 229 élèves recensés en plus dans les collèges. Pour les lycées, le calcul s’opère au niveau de l’Académie, soit 40 postes de supprimés pour 11 élèves de moins. Pour ce qui est des lycées professionnels, l’Académie compterait 1 207 élèves en plus et obtiendrait dix postes ».
l’u. « Vous évoquez également la perte de 5 500 équivalents temps pleins 1er et 2nd degré avec la disparition des stagiaires. Pouvez-vous expliquer ? »
C.V. « En 2010 se mettra en place la réforme du recrutement et de la formation des enseignants que nous condamnons. Le niveau master permet, aujourd’hui, au gouvernement de supprimer massivement des moyens d’enseignement dans les écoles, les collèges et les lycées. Dans le premier degré, les stagiaires effectuaient un quart-temps, c’était un vivier qui prenait la classe souvent en décharge du directeur d’école. Dorénavant, nos jeunes collègues seront bombardés directement dans les classes à l’issue de leur master. Ils auront acquis la connaissance, certes, mais n’auront aucune connaissance pédagogique ».
l’u. : « Vous dénoncez la politique de désectorisation scolaire en parlant de ghettoïser les établissements. N’est-ce pas un peu excessif ? ».
C.V. : « Non, la suppression de la carte scolaire va se traduire par le renforcement de la ségrégation sociale et des ghettos, parce que le libre choix laissé aux parents va avoir pour effet de marginaliser les établissements les plus fragiles. L’investissement éducatif des équipes va ainsi être mis à mal et en particulier dans les zones d’éducation prioritaire. Nous ne disons pas que la carte scolaire ne doit pas être repensée ou retravaillée en termes de mixité mais telle qu’elle est opérée, la désectorisation va coincer les élèves dans leurs quartiers difficiles. Comment imaginer que les parents de ces enfants vont pouvoir assurer les déplacements vers l’établissement de leur choix. Les circuits de transport scolaire ne seront pas modifiés pour autant ».
Propos recueillis par Graziella BASILE


Une manifestation est prévue, demain à 10 heures, devant la cité administrative à Laon. Une délégation devrait être reçue par le Préfet à 9 heures.

Pour lire l’article sur le site de l’Union, cliquez ICI

 
 
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