PARENTS, professeurs et employés du collège Joseph Boury s’étaient donné rendez-vous hier matin pour manifester leur mécontentement. « Nous sommes confrontés à la suppression de deux demi-postes d’assistants d’éducation (NDLR : surveillants). Cette décision survenant brutalement constitue une atteinte grave à la nécessité d’assurer la sécurité des élèves », expliquent-ils en introduction d’une pétition.
Le mouvement s’est vite durci. Vers 10 heures, la grève de tout le personnel de l’établissement a été décidée.
« C’est en criant fort que l’on arrive à se faire entendre », remarque le correspondant du syndicat SE-UNSA Gérard Pauget. La mobilisation de nombreux parents d’élèves et des professeurs a également joué. « 85 % des élèves utilisent les transports scolaires, ce qui suppose une prise en charge de 7 h 45 à 16 h 45 » observe Maryline, une maman d’élève. Avec quatre surveillants, comme actuellement, ce n’était déjà pas une mince affaire.
« Le surveillant se retrouve parfois avec 90 élèves face à lui », ajoute la mère de famille.
Avec un poste en moins, ce devrait être encore plus difficile. « Les assistants d’éducation sont impliqués dans le suivi d’élèves en difficulté. L’aide pédagogique qu’ils apportent est fréquente. La question de fond est : veut-on des éducateurs ou des « vigiles » ? », interroge un conseiller principal d’éducation.
Pour trouver réponse à leur question, les parents s’adressent au décisionnaire : le rectorat d’Amiens.
« Une demande d’audience a été déposée avant-hier. Nous attendons une réponse rapide », indiquent les représentants des parents d’élèves, Pierre Galzain et Nelly Dart-Lefevre.