Difficile pour des titulaires d’un CAPES d’admettre l’hypothèse de ne pas être des certifiés. Pourtant le sésame que représente le Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement Secondaire ne donne droit aux enseignant d’EPS que de figurer dans le corps des professeurs d’EPS.

 Dans la désignation de ce corps spécifique à aucun moment n’est mentionné le qualificatif de« certifié ». Ce qui n’est pas le cas des autres enseignants, de math,ou de langues… qui eux sont bien regroupés dans le corps des professeurs « certifiés » sans précision de discipline d’origine.

Lors des élections professionnelles les professeurs d’EPS ne votent pas sur la même liste que l’ensemble des professeurs certifiés mais sur une liste bel et bien différente. Un enseignant d’EPS n’a absolument pas le droit de se présenter sous une étiquette « certifié », sous peine d’annulation pure et simple de cette liste électorale.

Lorsqu’un collègue de lettres ou d’anglais sollicite un dispositif OPERA, qui est la mise en place d’une reconversion vers une autre discipline il suit une formation spécifique à sa nouvelle matière et dès que ses compétences sont validées il peut enseigner dans sa nouvelle discipline. Pas pour les professeurs d’EPS pour qui le transfert ne pourra se faire qu’après une décision ministérielle qui entérinera le changement de corps.

C’est pourquoi le SE UNSA porte dans ses mandats l’intégration des professeurs d’EPS dans le corps des certifiés.

Il est évident que l’intégration de l’ensemble des enseignants dans le corps des certifiés pérennisera le maintien de l’EPS au sein de l’école mais surtout de l’éducation Nationale. Il faut garder en mémoire la date récente du passage de l’EPS au sein de la grande maison, puisque avant 1981 nous appartenions à la DDJS. De plus cela évitera certaines dérives ou tentations de se voir transférer aux collectivités territoriales.

T Graf