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Avenir des EVS : 100 000 pĂ©titions remises Ă  l’ÉlysĂ©e
Article publié le mercredi 1er juillet 2009.
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Nos représentants des 5 organisations nationales se sont rendus à l’Elysée le 30 juin pour déposer les cartons rassemblant près de 100 000 signatures de la pétition. A l’urgence d’une situation ignorée à tous les niveaux du gouvernement il a été répondu de faire parvenir un courrier. Les EVS qui se retrouvent dès demain au chômage apprécieront !

Communiqué de presse commun du 30 juin

30 000 EVS traités avec mépris !

Embauchés en 2006 dans le cadre du plan de cohésion sociale de Jean Louis Borloo pour remplir des fonctions d’aide à la direction d’école ou d’accompagnement des enfants en situation de handicap, les Employés de Vie Scolaire ont parfaitement rempli leurs missions dans les écoles.

Ni le Ministère du Travail, ni le Ministère de l’Education Nationale et les représentants de l’Etat dans les régions et les départements (préfets, directeurs départementaux du travail et de la formation professionnelle, recteurs), n’ont rempli leur part du contrat, à savoir la formation et l’accompagnement de ces salariés. Ils organisent un turn-over général, s’abstenant ainsi d’offrir des solutions et des perspectives à 30 000 personnes arrivant au terme de leur contrat aujourd’hui.

 Sollicités à maintes reprises par nos organisations pour débattre des perspectives d’emploi ou de formation qui leur seraient offertes au bout de leurs trois années de contrats, le 1er ministre comme les autres ministres concernés, n’ont daigné nous recevoir.
 
Une délégation de nos organisations s’est rendue ce matin à l’Elysée pour y déposer les 100 000 signatures collectées dans le cadre d’une pétition unitaire. Il n’a pas été possible d’être reçus et entendus. Le dépôt des pétitions a été enregistré dans l’indifférence générale.
Le déploiement d’une banderole « 30 juin – 30 000 EVS licenciés – Prolongez leurs contrats M. le Président  » a suscité plus d’émoi. Il y a des vérités que l’on n’aime pas entendre !
 
Avec l’ensemble des signataires de la pétition, nous n’acceptons pas le mépris avec lequel sont traités les EVS. Nous exigeons aujourd’hui un suivi personnalisé de chaque situation et l’étude de toutes les solutions de réemploi possibles.

C’est le discours que nous tiendrons au Président de la République ou à son représentant puisque nous réitérerons officiellement notre demande d’entrevue forts de l’assurance reçue ce jour, qu’elle serait reçue positivement.

Ci dessous, un article du quotidien Le Monde avec l’interview de Dominique Thoby, notre secrétaire nationale

Polémique entre le ministère de l’éducation et les syndicats sur le sort de 30 000 "emplois vie scolaire"
LE MONDE | 01.07.09 | 13h23 • Mis à jour le 01.07.09 | 13h23

Combien de personnels de l’éducation nationale se sont retrouvés, mardi 30 juin, au chômage ? Le sort de 30 000 "emplois vie scolaire" (EVS) tournait à une querelle de chiffres entre les syndicats et Luc Chatel, le nouveau ministre de l’éducation nationale, qui subissait ainsi sa première épreuve du feu.
http://pubs.lemonde.fr/5/WWW_autres/sponsor/1028337579/Middle1/default/empty.gif/64353930646164363461316331383230
Depuis plusieurs semaines, des syndicats de l’éducation nationale (SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, CGT) et l’Union nationale des collectifs d’emplois vie scolaire (UNCEVS) préviennent qu’au 30 juin, le contrat de "30 000 EVS" s’achève définitivement, soit les deux tiers des 43 000 employés par le ministère.
Tous bénéficiaient d’un contrat aidé depuis deux ou trois ans au maximum (contrat d’avenir ou contrat d’accompagnement dans l’emploi), lequel ne pouvait plus être renouvelé. Recrutés alors qu’ils étaient en rupture avec le monde du travail (peu qualifiés, souvent RMistes), les EVS sont employés à temps partiel pour aider les directeurs d’école, accompagner des élèves handicapés, ou en tant que surveillants.
Or, selon le ministre de l’éducation nationale, les personnels qui perdent leur emploi ne sont pas 30 000, mais en réalité "12 000". "Certains des 30 000 contrats sont renouvelables : 18 000, et ils seront renouvelés, a déclaré Luc Chatel à l’Assemblée nationale, mardi. Les 12 000 autres arrivent au terme des deux fois trois ans mais les postes restent présents", c’est-à-dire qu’"il y aura, à la rentrée, autant d’emplois de vie scolaire auprès des enfants et dans les classes qu’il y avait jusqu’à présent". En réalité, pour certains des 12 000 EVS en question, le ministère envisageait, mercredi matin, le passage d’un contrat aidé à l’autre.
En tout cas, lorsqu’il évoque des contrats de "deux fois trois ans", le ministre "confond les AVS (auxiliaires de vie scolaire, qui accompagnent exclusivement des élèves handicapés), dont le contrat de droit public peut en effet durer six ans maximum, et les EVS qui restent en poste 36 mois au maximum. Aujourd’hui, ce sont bien 30 000 EVS dont le contrat s’achève", assure Dominique Thoby, secrétaire nationale du Syndicat des enseignants (SE-UNSA).
Mardi, une délégation de représentants des organisations qui les défendent s’est rendue à l’Elysée sans pouvoir être reçue. "Tout était possible, comme un réemploi pour un an, par exemple, assure Muriel Michelin, présidente de l’UNCEVS et, elle-même EVS dans une école maternelle nantaise. La décision relevait d’un seul homme, Nicolas Sarkozy, mais il n’a pas entendu la voix des précaires venus devant son beau palais. Ce soir, on est 30 000 au chômage."
"Le but de ces recrutements n’est pas d’assurer un emploi permanent dans la fonction publique", a rappelé le cabinet du ministre de l’éducation nationale au député communiste Alain Bocquet (Nord), dans une lettre datée du 12 juin.
L’objectif de ces contrats aidés est de faire office de "tremplin pour l’emploi". Les personnes en bénéficiant sont supposées, pendant la durée du contrat, être accompagnées et formées afin de faciliter leur réinsertion durable.
Le problème, selon les organisations qui les défendent, est que "pendant trois ans, ces EVS n’ont rien eu de l’accompagnement prévu dans leur contrat en termes de formation et de suivi de projet d’insertion professionnelle". Ce que le ministère de l’éducation nationale dément.
L’utilisation de contrats aidés par le gouvernement "ne vise qu’à faire baisser les statistiques du chômage, déplore Mme Thoby. Mais, derrière, il y a des personnes, souvent des femmes seules avec enfants. On ne peut accepter ce cynisme". D’autant, assurent les syndicats, que les EVS "ont parfaitement rempli leur mission dans les écoles".
Et maintenant ? Les organisations vont écrire au président de la République pour demander que des "cellules d’accueil" soient créées pour aider les ex-EVS et que de nouveaux contrats leur soient proposés l’an prochain. Dans les établissements scolaires, il ne devrait pas y avoir de changement à la rentrée. Qu’ils soient 30 000 ou 12 000, les personnes parties seront remplacées, car les postes, eux, sont maintenus.
 
Benoît Floc’h
Article paru dans l’édition du 02.07.09
 
 
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