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4 septembre 2008
Article publié le jeudi 4 septembre 2008.
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CTPD du 4 septembre 2008

DÉCLARATION PRÉALABLE DE L'UNSA-ÉDUCATION

Les consĂ©quences concrètes des 11 200 suppressions du budget 2008 vont se concrĂ©tiser Ă  cette rentrĂ©e. Le hold-up sur les postes continue en 2007 comme en 2008.
 

Le discours ministériel qui promet des postes supplémentaires ne dupe pas les enseignants.

Dans le premier degré, pour la deuxième année consécutive, au bout du compte on a moins d’emplois pour accueillir davantage d’élèves.

Alors qu’en 2007 le ministre annonçait 500 créations d’emplois, en fait les documents budgétaires de clôture ont montré une diminution de 1659 emplois.

En 2008, 580 créations sont annoncées pour 17000 élèves de plus. Nous avons toutes les raisons de penser que ce qui a été fait en 2007 se reproduira.

Les difficultés constatées depuis plusieurs années s’accentuent.

Les marges de manœuvre limitées pour la carte scolaire ont conduit à une augmentation des effectifs dans un certain nombre de classes.

 S’ajoutent  Ă  cette rentrĂ©e les consĂ©quences d’une politique Ă©ducative Ă©laborĂ©e Ă  coups d’annonces mĂ©diatiques et ignorant la rĂ©alitĂ© du fonctionnement des Ă©coles. L’annonce unilatĂ©rale du ministre en septembre 2007 de la suppression des cours du samedi matin, mĂŞlĂ©e Ă  la mise en Ĺ“uvre d’un soutien aux Ă©lèves en dehors du temps scolaire va installer un nouveau rythme tant sur le plan de l’amĂ©nagement de la semaine scolaire que sur celui du service des enseignants.

Diminuer les horaires des Ă©lèves, rogner sur les postes d’enseignants, et promouvoir une aide hors temps scolaire, lĂ  encore nous ne sommes pas dupes, il s’agit bien d’un objectif d’économie qui saute aux yeux et non la recherche de l’efficacitĂ© du système !

 Nous restons en dĂ©saccord avec les nouveaux programmes de l’école primaire arrĂŞtĂ©s par le ministère et applicables Ă  la rentrĂ©e. Notre position de fonctionnaire va nous amener Ă  les appliquer mais notre conscience professionnelle, notre savoir faire va aussi nous conduire Ă  mettre en Ĺ“uvre une pĂ©dagogie efficace prenant en compte les besoins de nos Ă©lèves, et nous utiliserons au maximum la libertĂ© pĂ©dagogique qui nous est reconnue par les textes.

 Concernant le second degrĂ©, la multiplication des heures supplĂ©mentaires, ajoutĂ©es Ă  la crĂ©ation de l’accompagnement Ă©ducatif, va considĂ©rablement alourdir la charge de travail des enseignants. Comment dispenser un enseignement de qualitĂ© dans ces conditions ? Comment gĂ©rer la situation en cas de refus massif des heures supplĂ©mentaires dans un Ă©tablissement ?

Cette gestion à court terme n’a pour but que de réaliser de substantielles économies sur le dos du service public d’éducation.

 L’assouplissement de la carte scolaire va crĂ©er des disparitĂ©s au niveau des effectifs. PlutĂ´t que de crĂ©er de la mixitĂ© sociale, elle va augmenter la marginalisation de certains Ă©tablissements. Et ce ne sont pas les mesurettes de Madame Amara qui vont inverser la tendance. A quand le transfert de certains Ă©lèves des quartiers chics vers les Zone d’Education Prioritaire ?

A ce sujet, nous aimerions obtenir un point précis sur les flux dérogatoires accordés dans l’Aisne.

 La nouvelle annonce ministĂ©rielle concernant les stages de langues (d’anglais seulement, d’ailleurs !) ne parviendra pas Ă  masquer les effectifs bien trop lourds qui ne permettent absolument pas de pratiquer rĂ©ellement l’oral, ni le manque criant de formation des enseignants pour mettre en place le cadre europĂ©en commun.
 
 Pour toutes ces raisons, alors que le budget 2009 se prĂ©pare avec l’annonce de 13 500 suppressions d’emplois, nous pensons que tous les personnels, les parents, l’ensemble de la communautĂ© Ă©ducative doit se mobiliser pour que l’Education retrouve la place qui permette la rĂ©ussite scolaire de tous les jeunes qui nous sont confiĂ©s.

 C’est le sens de la première journĂ©e nationale d’action prĂ©vue le 11 septembre

C’est le sens de la campagne d’opinion qui va être menée pour préparer une manifestation nationale avec l’ensemble de la communauté éducative au moment de la session budgétaire.

 

 

 

 
 
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