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LES HEURES SUPPLEMENTAIRES SE RAMASSENT A LA PELLE, LA FATIGUE ET LES TENSIONS AUSSI…
Article publié le samedi 30 août 2008.
Dans la fonction publique, le slogan présidentiel « Travailler plus pour gagner plus » se traduit par la substitution d’heures supplémentaires à des emplois stables.
Au moment où le chantier sur le métier enseignant devrait être en cours, la logique des heures supplémentaires nie le besoin d’aménager qualitativement les services pour y intégrer des tâches aussi essentielles que la concertation, l’aide et le suivi des élèves. Elle escamote également la question salariale. A une revendication de mesures collectives pour l’augmentation du pouvoir d’achat, on répond en effet par des mesures individuelles, les heures supplémentaires, que tout le monde ne peut pas nécessairement effectuer.
Heures supplémentaires et heures postes, ce n’est pas pareil !
Pour gérer l’habituel et faire face aux imprévus, les moyens d’enseignement se divisent en 2 parties distinctes :
- les emplois en heures-poste pour les besoins pérennes ;
- les HSA pour les besoins ponctuels d’une année.
A cette rentrée, Le choix du gouvernement de transformer massivement des emplois en heures supplémentaires conduit à des situations aberrantes dans les établissements :
- des profs sont obligés d’effectuer des compléments de service dans un autre établissement alors que les collègues de leur discipline devront se partager des heures supplémentaires ;
- des postes sont fermés, des départs en retraites ne sont pas remplacés, sans que le nombre de classes diminue. Autant d’heures à faire, mais moins de profs. Volontaire ou non, chacun est condamné à travailler plus.
Travailler 15 ou 18h, ça laisserait du temps pour faire des heures sup ?
Le travail des profs ne se limite pas à faire cours. Préparer, corriger, rencontrer les collègues et les parents, aider les élèves, s’investir dans l’établissement …, fait aussi partie du métier.
Cumuler des heures supplémentaires année, c’est souvent avoir une classe en plus, avec les préparations, les copies, les conseils de classe qui vont avec… En un mot comme en cent : beaucoup de travail.
Accumuler les heures supplémentaires, c’est donc à coup sûr :
- un alourdissement considérable de la charge de travail ;
- une fatigue accrue et des tensions entre les personnels.
Le SE-UNSA agit
Le SE-UNSA agit contre les effets pervers du développement anarchique des heures supplémentaires.
Le statut des enseignants du second degré permet de refuser les heures supplémentaires abusives (la règlementation n’impose qu’une seule heure supplémentaire et aucune pour les PEGC). Le SE-UNSA soutiendra donc les collègues qui veulent faire respecter ce droit.
Il a appelé les professeurs refusant ces heures supplémentaires abusives à le signifier dès le mois de juin à leur chef d’établissement. Au cas où, malgré cette démarche, des pressions s’exerceraient à la rentrée, le SE-UNSA les soutiendra en préconisant un refus de signature du document de ventilation des services et en intervenant syndicalement directement auprès du chef d’établissement et du recteur.
Vous trouverez, en pièce jointe, un modèle de lettre de refus des HSA à adresser à votre chef d’établissement, ainsi qu’un tract à afficher en salle des profs.
lettre refus HSA
(27.5 ko)
(27.5 ko)
tract heures sup
(249 ko)
(249 ko)
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