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RENTREE 2008 DANS LE SECOND DEGRE
Article publié le samedi 30 août 2008.
Suppressions de postes : de record en record
Les moyens
La rentrée 2008 se fait avec la suppression officielle de 3200 postes.
Mais les moyens seront amputés par la disparition de 2130 postes de stagiaires (soit l’équivalent de plus de 1000 ETP[1]).
Au total, alors que la baisse des effectifs envisagée est de 34 000 élèves, ce sont 5200 moyens en ETP qui disparaissent.
Les principales difficultés
Ø Un accroissement sans précédent des heures supplémentaires
La loi de Finances a prévu la transformation de 3500 emplois en 63 000 heures supplémentaires année. Par ailleurs, plus d’un million d’heures supplémentaires effectives supplémentaires sont prévues pour la généralisation de l’accompagnement éducatif.
Elles vont s’ajouter à celles qui existent déjà : pour le remplacement court, les actions d’établissement, les PPRE et… toutes celles qui correspondent aux ajustements horaires nécessaires pour les enseignements obligatoires !
La surcharge risque d’être intolérable dans certains établissements.
Cela crée des situations ubuesques : des collègues voient leur poste disparaître d’un établissement pour être remplacé par le même nombre d’HS. Plus souvent, certains collègues voient leur service amputé pour créer des HS et doivent assurer un complément de service dans un autre établissement.
Ø Une détérioration de l’encadrement éducatif dans les collèges et les lycées
La politique de suppression des emplois jeunes et des MI-SE, que le ministère a choisi de remplacer par des contrats précaires et multiples, conduit à une détérioration de l’encadrement éducatif dans les collèges et les lycées. Un encadrement éducatif stable est pourtant une des clés du traitement de la violence en milieu scolaire.
Ø L’accompagnement des néotitulaires n’est pas financé
L’arrêté du 19 décembre 2006 portant cahier des charges de la formation des maîtres en institut universitaire de formation des maîtres doit trouver son application. Chaque professeur stagiaire doit bénéficier de quatre semaines de formation au cours de l’année scolaire. Cette formation est imputée sur le temps de service.
Il faut mobiliser plus de 1000 ETP pour permettre son organisation pour les nouveaux titulaires. Cette charge qui aurait dû correspondre à un financement complémentaire n’a pas été prévue. La formation ne peut se mettre en place qu’en déduction des moyens existants.
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