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REFORME DU LYCEE : LES TRAVAUX D’HERCULE
Article publié le samedi 30 août 2008.
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Le 17 juillet dernier, le ministère a publié un document intitulé « point de situation » qui trace les premières pistes de la future réforme du lycée. Une réforme ambitieuse ? Apparemment oui ! Mais avec quels moyens ? Et dans quelles conditions pour les personnels ?
Le document est accompagné d’un calendrier des travaux à conduire en 2008/2009. Ce calendrier s’avère très serré et constitue un handicap majeur  pour mener une réflexion aboutie, consulter l’ensemble de la communauté éducative, et surtout former et accompagner les acteurs de cette réforme.
 
Les propositions ministérielles 
 
Ø Maintien d’une seconde de détermination distincte du cycle terminal, avec une organisation des enseignements évitant la pré-sélection et permettant aux élèves d’élaborer leurs choix : création de « parcours de découverte » sur une base semestrielle à la place des options de détermination.
L’avis du SE : une année de transition à l’arrivée au lycée est sans doute nécessaire pour consolider les acquis, achever l’acquisition du socle commun et découvrir de nouveaux champs de connaissances ainsi que des méthodologies spécifiques au niveau lycée (recherche et exploitation de documents, croisements interdisciplinaires…)
Ø Dans le cycle terminal, remplacer les filières par des « parcours guidés laissant place à une certaine autonomie de l’élève, clairement colorés pour préparer à des études supérieurs mais plus ouverts et plus polyvalents ».
L’avis du SE : une approche en phase avec notre projet éducatif pour le lycée. La traduction opérationnelle reste à construire : suppression totale des séries ou souplesse relative à l’intérieur de séries maintenues ? Quels contenus pour les enseignements communs à tous et quelles conditions d’enseignement si on veut réussir la démocratisation ? Les réponses à ces questions exigent une réflexion approfondie, impossible à conduire en 3 mois.
 
Ø Organisation des enseignements et activités en 3 grands blocs : en seconde, la répartition du temps-élève pourrait être de 60% pour les enseignements fondamentaux, 25% pour les modules d’exploration et d’approfondissement, 15% pour les enseignements et activités d’accompagnement. En cycle terminal, elle pourrait être respectivement de 45%, 45% et 10%.
L’avis du SE : attention à ne pas confondre « enseignements fondamentaux » et cours magistraux. Il ne faut pas séparer artificiellement activités d’accompagnement et enseignements. Les activités d’accompagnement ne sauraient être assurées par des personnels précaires ou uniquement en HS pour les enseignants.
 
 
Ø Une architecture modulaire sur la base de modules semestriels de trois heures est envisagée dans un premier temps pour les enseignements et activités d’accompagnement et les enseignements d’exploration et d’approfondissement.
 
L’avis du SE : une proposition qui peut introduire de la souplesse dans l’organisation des enseignements et des parcours des élèves. Elle mérite d’être étudiée sérieusement, en particulier ses conséquences sur les contenus des enseignements (découpage en unités d’environ 50 heures), l’organisation des emplois du temps et les grilles horaires.
 
 
 
Les exigences du SE-UNSA
 
- La réforme du lycée général et technologique ne doit pas être la justification a posteriori de suppressions d’emplois déjà annoncées : en particulier, les conditions d’enseignement en classe de seconde doivent être améliorées significativement. Si l’architecture mise en place permet des économies, celles-ci devront être réinvesties pour améliorer la réussite de tous les élèves ;
 
- Le service des enseignants pourra inclure des missions nouvelles mais dans une logique du « gagnant-gagnant » : reconnaissance de ces nouvelles missions, pas d’alourdissement de la charge de travail non compensé, refus du recours systématique aux heures supplémentaires, refus de l’annualisation. Le travail en équipe doit être effectivement reconnu dans le service des enseignants ;
 
- La formation et l’accompagnement des enseignants dans les dispositifs nouveaux doivent être assurés ;
 
- La réflexion doit porter sur les structures mais aussi sur les contenus des enseignements, en particulier les enseignements littéraires. La place des enseignements technologiques doit être assurée. La réforme ne doit pas être l’occasion de supprimer massivement des options ;
 
- La réduction de l’horaire des lycéens n’est pas à poser a priori. C’est la diversification de ce temps qui est à privilégier, le lycéen devant pouvoir trouver l’aide et l’accompagnement nécessaires auprès des enseignants au sein du lycée ;
 
- L’organisation du cycle central en parcours souples et individualisés exige une présence accrue des conseillers d’orientation-psychologues ainsi que la création d’une mission de professeur-référent assurant le suivi régulier d’un nombre réduit d’élèves ;
 
- Le calendrier de la réforme doit être revu pour permettre une réflexion aboutie et une consultation de tous les personnels et plus largement de tous les membres de la communauté éducative.
 
 
 
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