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Le Recteur a convoqué ce jeudi 25 mai un CSA académique extraordinaire pour nous présenter la mise en place du "pacte enseignant" à la rentrée prochaine.
L'occasion pour l'ensemble des organisations syndicales présentes de réaffirmer leur vive opposition à ce dispositif.
Rappelons-le, accepter le pacte, c'est reconnaître implicitement que nous pouvons parfaitement travailler plus, et ce sans préjudice sur la qualité de notre travail auprès des élèves, voire sur notre santé. C'est donc annihiler toutes les revendications liées à la charge de travail.
De ce fait, c'est aussi donner du crédit à certains discours sur notre rémunération : « Quand même, avec vos horaires et vos vacances, vous ne pouvez pas dire que vous n’êtes pas suffisamment payés ! ». C'est donc annihiler toute revendication sur la nécessaire revalorisation des enseignants pour ce qu'ils font déjà .
Enfin, techniquement, la mise en oeuvre va générer tellement de difficultés et d'iniquités entre les enseignants, mais aussi de ce fait entre les élèves, qu'on aboutira inévitablement à mettre encore davantage de tensions dans les équipes.
L'UNSA Education a ainsi dans sa déclaration liminaire exprimé le sentiment des collègues de ne plus vivre dans le même monde que celui de nos dirigeants politiques obnubilés par leur volonté de communiquer des annonces toujours plus hors sol (voir pièce jointe).
L'UNSA Education est également intervenue en séance, notamment pour dénoncer le cumul APC/heures de soutien. Rappelons que l’Ecole française est et demeure, au sein des pays de l’OCDE, parmi celles qui cumulent le plus grand nombre d’heures de classe sur une année scolaire, et ce sur le plus faible nombre de jours. Et on souhaite encore en ajouter…
Aux nombreuses questions techniques posées, le Recteur a eu d'autant plus de mal à apporter des réponses concrètes que les décrets ne sont toujours pas parus. Régulièrement, la réponse "On trouvera bien des solutions localement" est ressortie (traduisez : les chefs d'établissement du 2nd degré et les directeurs d'école se débrouilleront).
Voici tout même quelques réponses aux questions qui nous sont souvent posées par les collègues :
Enfin, nous venons d'apprendre que les collègues de maternelle n'auraient pas le droit d'assurer les heures de soutien ou de renforcement en 6e ! Après les déclarations du ministre affirmant que les PLP dont on n'aurait plus besoin pourraient aller enseigner au collège ou en primaire, voilà que les PE de maternelle n'ont pas les compétences pour prendre en charge des élèves de 6e qui, rappelons-le, sont toujours au cycle 3 ! Le mépris de ce gouvernement envers les enseignants n'a décidément aucune limite !
Mardi 6 juin : toutes et tous en grève contre la réforme des retraites et contre la politique de régression sociale et d’affaiblissement des services publics !