Monsieur le préfet,
Mesdames et messieurs membres de ce CDEN,


OUI la population axonaise décline, mais ce n’est pas une nouvelle. OUI nous perdons depuis plusieurs années de nombreux élèves dans nos écoles et collèges départementaux.
Mais les critères sociaux économiques de l’AISNE sont au rouge, rouge vif.
Les choix politiques qui sont faits pour espérer accroitre le niveau général de formation, ne sont pas acceptables. Ils se traduisent essentiellement par la réduction drastique de l’offre scolaire. Suppression massive, impérative, dogmatique de postes et de classes. Gratter et encore gratter des ETP pour les rendre au Ministère qui les rendra à son tour à Bercy. Bercy lui, redistribuera en cadeaux fiscaux aux plus riches en prétextant un fantomatique ruissellement.
Nous ne pouvons concevoir l’offre scolaire dans nos territoires défavorisés qu’en appliquant des règles arithmétiques, en affichant des H/E, des E/C qui ne traduisent rien.

Nous avons besoin d’enseignants spécialisés, de RASED, de remplaçants, qui, s’ils étaient en nombres suffisants, éviterait surement, de monter une usine à gaz d’intervenants PE en classe de 6em pour compenser la surcharge des classes de cycle3 ou en dehors de la REP.
L’école a besoin d’AESH en nombre pour peut-être espérer arrêter de mettre en souffrance des enseignants, des parents et encore plus grave des enfants.
Cette école inclusive l’UNSA EDUCATION ainsi que l’ensemble de la communauté scolaire, la refuse telle qu’elle est, car elle a été mise en place dans l’urgence sans préparation, sans moyens ni concertation.
Les discours pleins de promesses sur l’école républicaine, aujourd’hui ne dupe plus personne, il ne provoque que l’incompréhension et le dégout des enseignants.

Nous sommes dans l’ère de l’éducation Nationale du saupoudrage, du rafistolage, du bricolage.

Pour l’UNSA EDUCATION, le démantèlement de l’école de la république au profit de l’enseignement privé laïque ou religieux, dont est adepte notre Ministre pour ses enfants est en marche. (Sans jeu de mots) enfin presque.

De la maternelle à la 3ème et au-delà dans notre département, la scolarité est malade faute de projet volontariste, positif, ambitieux.
Nous en sommes réduits à aller chercher chez nos cousins canadiens des modèles pédagogiques.
Sommes-nous trop ignares ou sous administrés en France pour essayer de créer nous-même, un modèle pédagogique qui nous ressemble et dont nous avons besoin.

L’UNSA EDUCATION exige que tout soit mis en œuvre pour que le système éducatif Français retrouve une place qui doit être la sienne en tête de l’OCDE en termes de résultats des élèves et de revenus des enseignants.