Monsieur le directeur Académique,

Le suicide d’une directrice d’école de Seine Saint Denis vient souligner le malaise actuel et croissant des directeurs d’école, mais également la souffrance au travail de nombreux personnels enseignants et administratifs de l’éducation nationale. Nous voudrions savoir si notre collègue de Chauny était également dans cette souffrance ?
J’insiste pour vous dire que les témoignages que nous recevons, sont de plus en plus nombreux et inquiétants. Ils oscillent entre abattement, découragement voire écœurement
L’urgence est le maitre mot. Les mises en œuvre s’empilent : l’inclusion, les évaluations, les enquêtes, les petits déjeuners… Il faut sans cesse pallier le manque de temps, de préparation, d’anticipation, de formation.
Les tensions sont multiples, le stress s’accumule, parfois jusqu’à l’irréparable.
L’irréparable, c’est le choix de Madame RENON dans le 93 ou celui de Madame MADEJA dans notre département.
Aujourd’hui, non seulement la coupe est pleine, mais elle déborde depuis longtemps. Trop d’injonctions déconnectées du cœur du métier mènent à une perte de sens de leur travail par les collègues Où sont les 16 engagements pour l’amélioration de l’exercice du métier de directeur d’école ? Passés à la trappe dès leur sortie en mars 2017.
C’est pourquoi l’UNSA EDUCATION demande une réflexion en profondeur sur les conditions d’exercice des métiers de l’éducation. Il est impératif d’être vigilant aux signes et signalements en matière de souffrance au travail. Il est essentiel d’apporter des solutions opérantes, pérennes et rapides aux difficultés des personnels pour mettre en œuvre normalement leurs missions.
Des mesures d’urgence s’imposent. L’UNSA EDUCATION vient de demander au ministre : 
-Le report des tâches administratives non essentielles au fonctionnement de l’école
- l’octroi de temps de décharge supplémentaire avant les vacances d’octobre, pour permettre aux directeurs de ne pas supporter, durant les congés, le poids des tâches qui n’ont pas pu être réalisées jusque-là
-La mise en place de réunions de directeurs sur le temps de classe, dès le mois de novembre, afin de sortir de l’isolement en partageant les problématiques qu’ils rencontrent et de consolider ensemble certaines réponses.