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L’analyse du discours de rentrĂ©e de Xavier Darcos
Article publié le samedi 29 septembre 2007.
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Discours de rentrée de Xavier Darcos :
 
un discours qui fait pschiiit…
 
 
 
 
Pour Xavier Darcos, la rentrée 2007 constitue la première étape de la mise en œuvre du projet présidentiel en matière d’éducation. Il alterne dans son discours une collection de vœux pieux, et des mesures aussi fortement connotées idéologiquement qu’inefficaces pour la réussite de nos élèves. La conclusion sur la suppression des postes et la multiplication des heures supplémentaires comme moyen de la revalorisation du métier d’enseignant est particulièrement inacceptable.
 
Au titre des vœux pieux, on peut citer :
- L’enseignement des langues vivantes à l’école dès le CE1, alors que cet enseignement n’est encore pas assuré de manière satisfaisante dans toutes les classes du cycle 3 et que le nombre d’intervenants en LV a été revu à la baisse.
- La promotion de l’éducation artistique et culturelle : le ministre annonce sans rire que « l’histoire des arts a été introduit dans les programmes de collège, qui sont en cours de réécriture ». Il annonce pour objectif dans 5 ans un partenariat entre chaque école ou établissement avec un établissement culturel. On est très loin de l’ambition d’une véritable pratique artistique pour tous, telle qu’elle avait été initiée par le plan Lang-Tasca.
- La généralisation de la mise en place des PPRE, une fois de plus annoncée sans moyens et sans formations.
- L’amélioration du système d’orientation, sans aucune proposition concrète nouvelle.
- La promotion et la rénovation volontariste de la voie professionnelle, là aussi sans nouvelles propositions.
- La réduction des déséquilibres qui « opposent les différentes filières du baccalauréat » dans la voie générale, sans qu’aucune piste ne soit tracée. Chacune des séries est par ailleurs présentée négativement : la série S, « insuffisante à faire émerger de réelles vocations scientifiques, la série ES « aux débouchés incertains », la série L, « en déclin constant »…
- L’action volontaire en faveur de la scolarisation des élèves en situation de handicap, qui se résume à du quantitatif (ouverture d’UPI, recrutement d’AVS), mais sans aborder la question primordiale de la formation des enseignants.
 
 
Au titre des mesures « idéologiques », on relèvera :
- L’assouplissement de la carte scolaire, présenté comme un immense « succès », alors que le bilan précis commandé aux Inspections Générales n’est pas encore parvenu au ministre. Mais « naturellement », cette première étape sera poursuivie et « amplifiée ». Le ministre confirme l’objectif de la suppression totale de carte scolaire en 2010. Comment pourra-t-il tenir son engagement de « maintenir la mixité sociale » ? Aucune disposition concrète n’est évoquée. A noter aussi que le ministre ne s’engage que pour cette année à maintenir les moyens dans les établissements désertés….
- Le développement des EPEP pour que l’école puisse « relever les nouveaux défis qui lui sont proposés » : une réponse structurelle à des questions éminemment éducatives et pédagogiques, une réponse inadaptée : la structure EPLE dans le second degré a-t-elle résolu le défi de l’échec scolaire ? En revanche, rien sur la formation initiale et continue des enseignants, rien sur le développement des RASED…
- La multiplication par deux de la proportion de licenciés à l’UNSS ou dans un club sportif
- Un « service minimum » d’accueil des élèves en cas de grève des personnels, sans toutefois « offrir les cours habituels ». Comprenne qui pourra !
- La justification de la suppression massive des postes par la participation volontaire du ministère, à « l’effort de non renouvellement des fonctionnaires partant à la retraite » : 1% en moins des effectifs cela n’aura aucun effet, selon le ministre. Le gouvernement fait en réalité le choix d’une dégradation organisée du temps scolaire stricto sensu. Pour faire passer la pilule aux familles, il propose quelques pansements entre 16h et 18h, réponse inadéquate à la difficulté scolaire qu’il aura contribué à créer !
- Il n’hésite pas à mettre en avant des créations de poste dans le premier degré, alors que cette année le rapport annuel de performance met en évidence un détournement de 1800 postes dans le premier degré !
- La rengaine revient avec les enseignants sans classe et les surnombres (rapport de la cour des comptes de 2003). L’exemple choisi est celui des professeurs d’allemand. M. Darcos feint d’ignorer que la « proportion d’élèves apprenant l’allemand » est un des indicateurs de performance de son ministère !
- Remédier à la dégradation de la condition enseignante passe par :
· les suppressions de postes ( !)
· l’avalanche d’heures supplémentaires (ce qui coûte moins cher à l’Etat que les postes supprimés)
 
En conclusion, « moins nombreux, ils seront mieux payés, donc revalorisés » !
 
C’est sur cette base que la reconnaissance de la fonction enseignante sera intégrée dans la concertation sur le métier.
 
Texte du discours du ministre :
 
 
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