Après
la décision de supprimer 10 milliards d’euros de dépenses dans le
budget, le ministère a tenté de se justifier devant les organisations
syndicales de façon peu convaincante.
Le
ministère a tenté de justifier les coupes budgétaires par une prévision
de croissance moindre et une augmentation du coût de la dette du pays.
Il ressort pourtant que les récentes décisions qui impactent de plein
fouet notre ministère actent la réalité d’un renoncement à faire de
l’École une priorité budgétaire. Le ministère a d’ailleurs indiqué que
pour 2025, ce ne sont pas 10 milliards d’euros qui seront supprimés mais
25 milliards.
Cette
coupe budgétaire sévère impactera en majorité les dépenses liées aux
personnels : 470 millions des 683 millions d’euros supprimés.
Ainsi
l’intégralité des fonds de réserve prévus pour l’année 2024
disparaissent, des fonds qui avaient permis de financer l’an passé les
mesures de revalorisation du point d’indice. Dans ces conditions, même
si le ministère ne veut pas le reconnaître, c’est à la fois une année
blanche pour les revalorisations de salaires et un nouveau cycle
d’austérité budgétaire qui sont annoncés.
Le
ministère a confirmé l’engagement de la ministre de ne pas remettre en
cause les annonces en matière de moyens sans pour autant avoir la
capacité d’expliquer précisément où seraient réalisées les économies. Il
s’est contenté d’évoquer des pistes très vagues (reprogrammation
d’investissement, non confirmation de certaines revalorisations
catégorielles annoncées, prélèvements sur les trésoreries des
opérateurs).
Pour le SE-Unsa, le ministre et le gouvernement ont cumulé insincérité et mépris de l’École et de ses personnels.
Pour
le SE-Unsa, résister à l’austérité budgétaire nécessite de se mobiliser
fortement lors de la grève du 19 mars prochain, afin de montrer la
détermination des personnels à rejeter la volonté du gouvernement de
geler les salaires.