L’équité
et la réduction des inégalités est à la base du logiciel syndical du
SE-Unsa, pour les élèves comme pour les personnels. Depuis le début, en
octobre, des concertations salariales, le SE-Unsa rappelle les retards
de rémunération du 1er degré ainsi que la charge hebdomadaire d’enseignement déjà très lourde.
S’agissant
du socle*, le SE-Unsa alerte sur le risque d’exclusion de certaines
fonctions au prétexte qu’elles ne bénéficient pas de l’Isoe/Isae et
jugerait innaceptable que le projet de pacte* aboutisse finalement à
accroître les écarts de salaires.
Pas d’oubliés pour le socle*
Parmi
les éléments de la revalorisation socle prévus par le ministère sous la
pression du SE-Unsa, la partie universelle de la revalorisation
consisterait en une augmentation pour toutes et tous de l’Isae/Isoe.
Elle serait ainsi portée à 2 000 euros brut annuels. Contrairement à la
prime d’attractivité, elle bénéficierait à toutes et tous indépendamment
de la position dans la carrière.
Le
SE-Unsa a toutefois exigé du ministère que cela bénéficie effectivement
à tous les personnels enseignants, CPE et PsyEN, et ce quel que soit
leur lieu d’exercice et les missions qu’ils effectuent. En effet
certains personnels ne sont pas bénéficiaires de cette indemnité. Pour
ces derniers, le SE-Unsa a donc demandé que leur indemnité de fonction
soit revalorisée d’un montant équivalent.
Un pacte* qui accroîtrait encore les écarts de rémunérations
Le
ministère prévoit son pacte avec des heures d’enseignement
supplémentaires et la possibilité de rémunérer des projets au sein des
écoles et établissements dans le cadre d’un engagement annuel.
Quid des nombreux personnels qui n’exercent pas toute l’année au même endroit comme la majortié des remplaçants ? Quid des
personnels qui, en raison de leurs missions, ne pourraient pas entrer
dans ce cadre : conseillers pédagogiques, directeurs adjoints de Segpa,
ERSH, ERUN, enseignant exerçant en établissements pénitentiaires ou en
établissements médico-sociaux...
Pour le SE-Unsa, il n’est pas possible que le ministère prévoit d’accroître ainsi les écarts de rémunération déjà constatés.
Sortir les APC des 108 heures et les rémunérer
Le
SE-Unsa demande que la charge de travail réelle soit reconnue et que
les différences de rémunération soient réduites. Ainsi, nous demandons
que les 36 heures d’APC ne fassent plus partie des 108 heures. Pour le
SE-Unsa, les heures d’APC doivent être réparties entre les enseignants
volontaires de l’école et donner lieu à une rémunération supplémentaire.
(*) Le ministère prévoit 2 volets concernant l’attractivité et la rémunération :
- une partie « socle » visant à atteindre les 10 % d’augmentation ;
- une partie « pacte » visant à reconnaître des missions déjà existantes ou nouvelles.
La partie pacte est composée de plusieurs « briques » qui
s’empilent (1 à 3 voire 4). Chacune de ces briques est dénommée par le
ministère « unité pacte ». Chaque unité est rémunérée 1 250€.