L’Assemblée nationale s’est exprimée majoritairement pour l’ajout du droit à l’avortement dans la Constitution.
Le
SE-Unsa soutient cette démarche qui pourra, au terme d’un marathon
législatif, enraciner ce droit fondamental dans la plus haute norme du
droit français. Dans ce contexte positif, l’Éducation nationale est à la
traîne.
À
la suite d’un travail transpartisan, la proposition de loi de Mathilde
Panot (LFI), visant à inscrire le droit à l’avortement dans la
Constitution, a été adoptée très majoritairement par l’Assemblée
nationale. Mais le chemin est encore long pour toucher au but.
En
effet, il faut que le Sénat approuve le texte qui a été voté par
l’assemblée, pour qu’une proposition de révision constitutionnelle
puisse être soumise au référendum, ou à un vote du Congrès.
L’avis du SE-Unsa
Le SE-Unsa salue ce travail parlementaire qui va dans le sens du renforcement des libertés fondamentales.
Toutefois,
cet épisode met en évidence l’écart entre la volonté de progrès de la
société, et ce que vise l’Éducation nationale. En effet, la dernière
circulaire ministérielle de 2018 portant sur l’éducation à la sexualité
ne mentionne à aucun moment l’existence de l’IVG.
Le SE-Unsa avait alerté sur cette absence : relire l’article
L’Éducation
nationale ne peut pas rester en décalage avec le mouvement d’avancées
des droits, en conservant en l’état des textes règlementaires qui
passent encore sous silence le droit à l’avortement.
Pour le SE Unsa, la circulaire sur l’éducation à la vie affective et sexuelle doit être complétée au plus vite.