La
Loi confortant les principes de la République a modifié l’instruction
en famille (IEF) en instituant une autorisation préalable à la place
d’une simple déclaration.
Dorénavant,
les personnes délivrant cette instruction en famille pourront valoriser
cette expérience professionnelle après deux contrôles annuels
satisfaisants. Le SE-Unsa, comme les autres organisations syndicales
s’est opposé à ce texte. Malgré tout, l’administration maintenu le texte
auquel elle a apporté d’importantes modifications qui lèvent les
principales ambiguïtés.
Ne pas confondre « valorisation » et « validation » des acquis de l’expérience
Le SE-Unsa a proposé plusieurs amendements pour qu’il ne puisse pas y avoir confusion entre valorisation et validation des acquis de l’expérience (VAE), une procédure connue et encadrée conduisant à la certification ou la diplomation. Les termes acquis, compétences, expérience professionnelle ont été retirés du texte.
L’attestation
qui sera délivrée aux personnes qui en feront la demande reconnaîtra
uniquement le fait qu’il y a eu délivrance d’instruction dans la famille
dans des conditions conformes à l’article 131-2 du Code de l’Éducation.
L’ensemble
des organisations a partagé cette demande qui doit donc aboutir
positivement. Il restera toutefois à vérifier que la version définitive
au Journal Officiel soit bien conforme aux travaux du Conseil.
L’avis du SE-Unsa : les dérives sont possibles
Malgré
la qualité de l’écoute de la Direction des affaires juridiques et de la
Direction de l’enseignement scolaire, nous avons maintenu notre
position contre la délivrance d’une attestation par une autorité
académique. Les dérapages et les dérives ne sont pas totalement écartés,
avec de possibles confusions entre des professionnels formés pour
enseigner et des accompagnants bénévoles.
Dans
un contexte de pénurie d’enseignants et de manque d’attractivité des
métiers de l’éducation, cette attestation peut contribuer à la
déqualification de nos métiers.
Cela reste pour nous inacceptable.