Un contexte de valorisation
Parmi les chantiers ouverts lors du Grenelle de l’Éducation,
celui d’une meilleure valorisation des parcours, que ce soit
antérieurement à l’entrée dans la profession ou tout au long du
parcours, était fort attendu sur ses conclusions. La désuétude du cadre
règlementaire dans lequel s’inscrit la prise en compte des services
antérieurs et par conséquent les modalités de classement/reclassement
est un exemple révélateur de ce retard, tant il est en total décalage
avec non seulement la structuration du parcours lui-même depuis la mise
en place du PPCR, mais surtout avec les profonds changements sociétaux
de ces dernières années, les nouveaux besoins et les nouvelles attentes
des personnels.
La
rénovation de ce cadre enfin ouverte par l’employeur était donc une
demande très forte du SE-Unsa. Pesant de façon non négligeable sur
l’attractivité des métiers de l’éducation, cette rénovation ne peut ni
faire fausse route ni même décevoir…
En savoir plus sur le (re)classement : (Re)classement : comment ça marche ?
Une première marche… pas bien haute
Un
premier palier de l’évolution de cadre du (re)classement vient d’être
franchi, mais c’est un petit pas. Désormais, les conditions de reprise
des services réalisés dans le secteur privé actuellement applicables aux
lauréats des 3e concours enseignants chargés des enseignements techniques théoriques ou pratiques sont étendues à l’ensemble des lauréats des 3e concours enseignants, d’éducation et de psychologues de l’Éducation nationale.
Cependant, cette nouvelle reste bien en deçà de ce que la profession est en droit d’attendre pour une première étape.
Encore de nombreuses marches à grimper !
Pour
le SE-Unsa, afin de réellement améliorer les conditions de
(re)classement des personnels, il est indispensable qu’une programmation
des évolutions des conditions et modalités de classement soit définie.
Dire qu’il s’agit de l’étape 1 des évolutions est insuffisant et ne
donne aucune garantie de la réelle amélioration annoncée lors du Grenelle, ni aucune visibilité sur les éléments qui la composeront.
Les
nombreuses discussions préalables sur le sujet lors de l’agenda social
ont largement fourni la matière pour dégager les priorités et les étapes
à fixer jusqu’en 2023, fin annoncée pour le chantier.
Pour
le SE-Unsa, ce sont bien tous les services antérieurs qui, à terme,
devront être pris en compte et ce, quelle que soit la voie d’accès
empruntée pour entrer dans le métier ou quel que soit le corps intégré.
Par ailleurs, le SE-Unsa revendique une meilleure mise en œuvre du cadre règlementaire actuel :
- la complexité d’écriture du cadre, notamment liée à son décalage avec un monde qui a évolué, engendre une hétérogénéité de lecture et par conséquent d’interprétation et de prise en compte différente selon les services, selon les territoires : une réelle révision du cadre doit avoir lieu plus globalement
- la formation très insuffisante des personnels administratifs en charge du classement qui peinent grandement chaque année, et quel que soit le territoire, pour lire et comprendre le cadre règlementaire : ces personnels doivent bénéficier dans le cadre de leur formation initiale et continue d’un meilleur accompagnement sur ce dossier qu’ils savent lourd de conséquences
- l’absence d’harmonisation des pratiques en territoires qui engendre des calendriers et des formulaires non respectueux des droits des personnels : un cadrage national assurant un minimum d’harmonisation doit être prévu
Vous pensez être éligible à un (re)classement, un changement d’échelon ou de grade ?