Article publié le mardi 23 mai 2023.
Les
périmètres d’évaluation pour les épreuves du second groupe des
disciplines de spécialité font l’objet d’une communication ministérielle
particulière : quand le programme de certaines portera sur l’entièreté
du programme, pour d’autres à l’inverse, il ne concernera que la partie
de septembre Ă mars.
On
navigue décidément à vue Rue de Grenelle quand on parle lycées généraux
et technologiques. Une nouvelle fois en cause, les Ă©preuves de
spécialité. Alors que le ministre avait annoncé l’année dernière, sous
la pression des organisations syndicales dont le SE-Unsa, la possibilité
de décaler les épreuves plus tard dans l’année, elles avaient été
finalement maintenues en mars avec un allégement des programmes qui,
dans les faits, ne s’est pas fait pas sentir dans toutes les matières,
et c’est un euphémisme !
Aujourd’hui,
c’est bien la nature des programmes des épreuves de spécialité sur
lesquels les examinateurs du second groupe Ă©valueront les candidats qui
fait l’objet d’un débat. En effet, quand les élèves de certaines
disciplines de spécialité pourront être interrogés sur tout le programme
de l’année scolaire, pour les autres ça ne sera que sur les parties
prévues pour les épreuves du premier groupe, soit 1/3 du programme
annuel en moins.
Une
règle pour les rattrapages variable donc, quand pour la première fois
depuis la mise en place de la réforme, les épreuves de spécialité ont eu
lieu en mars. Serait-ce un moyen de faire revenir les élèves ayant
déserté les bancs du lycée après les épreuves de mars ? Oui, mais alors
pourquoi ce traitement différentié des enseignements de spécialité ?
L’adaptabilité
permanente est définitivement de mise pour les enseignants et les
élèves. Ces changements qui n’en finissent pas ne permettent ni aux
équipes de travailler sereinement ni aux familles et aux lycéens
d’appréhender dans de bonnes conditions le baccalauréat. Preuve - s’il
en fallait une de plus - que la réforme du lycée a définitivement été
mal ficelée et qu’il est urgent de retravailler en profondeur le
baccalauréat et de procéder à des ajustements en amont... et en une
fois.