Article publié le samedi 20 mai 2023.
Les
chiffres de l’action sociale montrent depuis 2019 un budget en hausse
de 35 millions d’euros ainsi qu’une bonne évolution de la consommation
budgétaire, témoignant ainsi d’une aide réelle plus importante des
personnels. Des éléments positifs entachés par un retard de décisions
pour 2023 que dénonce le SE-Unsa.
Une Ă©volution plutĂ´t favorable
L’action sociale en faveur des personnels existe à l’échelon interministériel et à l’échelon ministériel.
Au
niveau de l’action sociale interministĂ©rielle, le budget 2023 s’élève Ă
153 millions d’euros (soit une hausse de + 4 millions par rapport Ă
2022).
Par ailleurs, on note globalement une bonne consommation du budget 2023 en comparaison avec 2022 de date Ă date.
Voici quelques exemples d’évolution de la consommation du budget par type d’aides :
Chèques-vacances
|
+ 10 %
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Réservation de place en crèche
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+ 20 %
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Cesu(1)
Garde d’enfants 0-6 ans
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- 3 %
|
Srias(2)
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+ 10 %
|
(1)Chèque emploi service universel
(2)Section régionale interministérielle d’action sociale
Cependant,
pour le SE-Unsa et sa fédération, l’UNSA-FP, il est urgent de revoir
les plafonds de ressources conditionnant le plus souvent ces aides afin
de tenir compte de l’inflation.
Un retard de décisions fort pénalisant
Alors
que les élections professionnelles qui permettent la désignation des
représentants des personnels dans les instances de l’action sociale ont
eu lieu il y a plus de 6 mois, au niveau de l’Éducation nationale, la
commission nationale d’action sociale (Cnas) du ministère de l’Éducation
nationale n’a toujours pas été réunie. À ce jour, les dotations par
académie pour l’année 2023 ne sont toujours pas connues.
Du
côté interministériel, ce n’est guère mieux. Le comité interministériel
d’action sociale (Cias) à l’échelle de la Fonction publique d’État a
seulement été réuni le 17 mai dernier. L’installation des Srias a aussi
tardé impactant ainsi fortement l’activité des aides.
Pour
le SE-Unsa et l’UNSA-FP, le dialogue social avec l’employeur est
indispensable pour assurer à chaque agent le droit et l’accès à des
aides correspondant au plus près à ses besoins.
Tout dysfonctionnement de ce dernier, par manque d’anticipation de l’employeur, a un impact majeur sur les aides.
C’est inacceptable d’autant plus dans un contexte où la priorité des besoins a dû céder la place à l’urgence.