La
Première ministre a récemment annoncé qu’à l’issue de l’inscription au
collège et au lycée, les familles éligibles aux bourses verront leur
obtention et leur reconduction automatisées, tout au long de la
scolarité. Ce dispositif sera déployé dès la rentrée 2023.
Le
SE-Unsa salue cette mesure qui va améliorer la scolarité d’élèves issus
des milieux sociaux les plus défavorisés. Le non-recours aux droits est
un fléau que cette disposition pourrait drastiquement réduire.
Cependant,
cette première étape doit en appeler d’autres. Cela pourrait passer par
une augmentation des bourses au moins égale à l’inflation, ce qui n’a
pas été le cas pour la rentrée 2023, où le montant maximal des bourses
en collège sera de 486€ par an.
Le
SE-Unsa demande aussi l’extension des bourses dans l’enseignement
primaire : aucune raison ne justifie d’attendre l’entrée en sixième pour
recevoir cette aide à la scolarité.
Nous
le savons, peu de lectrices et de lecteurs de ces quelques lignes sont
directement concernés par les bourses. Toutefois, beaucoup de nos élèves
le sont. En France, un élève sur cinq vit dans un foyer évoluant sous
le seuil de pauvreté, et un élève sur 10 vit dans un foyer évoluant sous
le seuil de grande pauvreté.
Ces situations impactent, au-delà de l’exercice quotidien de nos métiers, la République sociale que nous portons.