Rémunération et déroulement de carrière : des changements de grades plus faciles et plus rapides
Article publié le mardi 21 février 2023.
Dans
le cadre des discussions engagées avec le ministère sur la rémunération
des enseignants, des personnels d’éducation et des Psy-EN, le SE-Unsa
exige des mesures pour accélérer les carrières notamment les accès à la
hors-classe et la classe exceptionnelle.
Les propositions du ministère suite aux demandes du SE-Unsa
Pour
rĂ©pondre Ă la demande du SE-Unsa d’augmenter les taux de promotions Ă
la hors-classe, le ministère propose que le taux promus/promouvables
atteigne progressivement 23 % en 2025, soit 15 200 promotions
supplémentaires cumulées sur 2023/2025.
Pour
la classe exceptionnelle, le contingentement serait progressivement
relevé de 10,5 % en 2023 à 13,5 % en 2026. Le cadre dérogatoire qui
abaisse depuis 2 ans la plage d’appel du vivier 2 au 6e échelon pour les PE et les PsyEN serait reconduit, tel que le SE-Unsa le demande depuis le départ.
L’accès
actuellement plutĂ´t « par mĂ©rite » Ă l’échelon spĂ©cial de la classe
exceptionnelle entrerait dans une logique plus commune d’avancement Ă
l’ancienneté.
Ne pas oublier « les punis » de la hors-classe
Le
SE-Unsa a explicitement demandé au ministère que soit enfin réglée la
question des « oubliĂ©s » du protocole de 2015 relatif aux parcours
professionnels carrières et rémunérations (PPCR).
Pour
cela, il demande que ces collègues qui, faute de rendez-vous de
carrière lors de la transition entre ancien et nouveau mode de
déroulement de carrière et s’étant ainsi vu administrer arbitrairement
un avis pérenne pénalisant, soient promus dès cette année 2023 à la
hors-classe.
De mĂŞme,
le SE-Unsa demande que les professeurs des Ă©coles, anciens
instituteurs, pour lesquels les DSDEN ont toujours refusé de reconnaître
leur ancienneté dans leur précédent corps, soit aussi promus à la
hors-classe dès 2023 s’ils n’y sont pas encore passés.
Éviter une chute des promotions à la classe exceptionnelle
L’augmentation
du contingentement permettrait de limiter la chute drastique programmée
du nombre de promotions en 2024 (de 14 265 Ă 6 726 tous corps
confondus) en créant chaque année environ 7 200 nouvelles possibilités
de promotions.
Cependant, pour
le SE-Unsa, ce n’est qu’une mesure d’urgence qui ne suffira pas à terme
Ă dĂ©sengorger la classe exceptionnelle et ne dispensera pas de passer Ă
un taux promus/promouvables. En effet, le contingentement contraint Ă
attendre que des places se libèrent à la classe exceptionnelle pour que
de nouveaux collègues puissent y accéder, à la différence d’un taux de
promotions qui définit un pourcentage de promotions par rapport au
nombre de promouvable.
Le
SE-Unsa a également rappelé le problème du manque de fonctions
éligibles au titre du vivier 1 dans certains corps et l’absence de
promotions offertes dans certains corps Ă petits effectifs et sur
certains territoires, plusieurs années de suite. Le SE-Unsa a demandé
qu’il y ait des promotions possibles sur tout le territoire et quelle
que soit la taille du corps.
Le
SE-Unsa ayant toujours exigé qu’aucune promotion ne soit perdue a
également demandé de travailler la question de la fongibilité entre
viviers 1 et 2, c’est-à -dire que des promotions non utilisées dans le
vivier 1 puissent être utilisées dans le vivier 2. Pour le SE-Unsa, ne
pas prononcer des promotions budgétisées pour des raisons mécaniques
alors même que l’on cherche des leviers d’amélioration des rémunérations
est un non-sens.