Depuis
la pandémie de Covid, les médias soulèvent régulièrement la douloureuse
question du mal-être des adolescents. Plus récemment, le suicide de
Lucas, sur fond de harcèlement et d’homophobie, suscite leur intérêt
quant au rôle des personnels de l’Éducation nationale dans la
prévention.
Personnels de l’Éducation nationale ?
Dans
aucun de ces articles ne sont mentionnés les PsyEN. Et pour cause, ils
sont « inexistants » pour l’opinion publique Ă qui on ne peut pas
vraiment en vouloir puisque notre ministre lui-mĂŞme, pourtant sensible
au bien-être des élèves (cf. la circulaire de rentrée) ignore les
psychologues de son ministère.
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Inexistants numériquement : malgré de nombreux postes supprimés depuis
quelques années, le nombre de psychologues ne suffit pas à pourvoir tous
les postes. Un trop grand nombre demeure vacants. En effet, qui
souhaiterait exercer la profession la moins rémunérée des personnels
enseignants ? Plus de 30 % sont contractuels, acceptant pour certains
une rémunération de 1 200 € !
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Inexistants car leurs missions ne sont pas reconnues : trop peu
nombreux, leur secteur d’intervention est déraisonnable et ne permet pas
un service public de psychologie optimal. En outre, trop souvent
enjoints de réaliser des bilans en vue de constitution de dossiers
(MDPH, CDOEA), ils manquent de temps pour assurer leurs missions de
prévention et d’aide aux enfants et adolescents.
Le manque de reconnaissance des missions des PsyEN est préjudiciable à la profession et, plus largement, aux usagers de l’École.
La rémunération qui devrait accompagner cette reconnaissance est essentielle. Le SE-Unsa continue de porter l’exigence du concours après l’obtention du master de psychologie, octroyant ainsi aux PsyEN la même rémunération que les agrégés.
La rémunération qui devrait accompagner cette reconnaissance est essentielle. Le SE-Unsa continue de porter l’exigence du concours après l’obtention du master de psychologie, octroyant ainsi aux PsyEN la même rémunération que les agrégés.