Le
projet de réforme des retraites du gouvernement prévoit le report de
l’âge légal de départ en retraites de 62 ans à 64 ans. Pour tous les
enseignants du 1er degré qui ne peuvent faire valoir leurs
droits à la retraite en cours d’année, cela signifierait pour toutes
celles et ceux qui sont nés après le premier septembre qu’ils ne
pourraient partir avant le 31 aout de l’année suivante. Concrètement, ce
ne sont pas deux ans de plus Ă travailler mais presque trois ans. Le
SE-Unsa est opposé à cette réforme inutile et injuste qui frapperait
encore plus durement les enseignants du premier degré.
Pour
l’Unsa, la question est simple : il n’y a pas de risque de financement
du système par répartition qui justifie une telle réforme.
Pour l’Unsa, ce n’est pas un an, pas un mois pas un jour de plus !
Force
est de constater que cette réforme qui impose deux années de travail
supplémentaires pour tous et presque 3 ans pour beaucoup d’enseignants
du 1er degré (toutes celles et ceux né entre le 1er septembre et le 31 décembre) est donc doublement inadmissible.
Pour le SE-Unsa, c’est non à la double peine.
Le nœud du problème est l’article L921-4 du code de l’éducation : Les
personnels enseignants appartenant aux corps des instituteurs et des
professeurs des écoles qui remplissent, en cours d’année scolaire, les
conditions d’âge pour obtenir la jouissance immédiate de leur pension
sont maintenus en activité jusqu’au 31 août, sauf s’ils sont atteints
par la limite d’âge.
Le
SE-Unsa dénonce depuis toujours cette disposition, particulièrement
injuste, qui fait des enseignants du premier degrĂ© les seuls salariĂ©s Ă
ne pas pouvoir faire valoir leur droit Ă la retraite le jour de leur
anniversaire. C’est une rupture d’égalité que rien ne justifie.
Le
gouvernement prétend vouloir faire une réforme de justice. Pourtant,
Matignon tout comme le ministère de l’Éducation nationale se sont
opposés à la suppression de cette disposition comme le prouvent les
projets de loi transmis au Conseil d’État. Supprimer cette disposition
nécessiterait de recruter un nombre d’enseignants important pour
remplacer les personnels qui partiraient en cours d’année.
Le
SE-Unsa, avec l’Unsa, appelle l’ensemble des personnels à exprimer leur
opposition en faisant grève et en manifestant le 31 janvier 2023.
Retraite progressive : ce ne sera pas un droit !